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Carnaval d’Haïti : foule et défoulement

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Carnaval d’Haïti : foule et défoulement

En Haïti, chaque édition du carnaval est un succès pourvu que la population parvienne à se défouler sans dégâts en vie humaine. Le carnaval de Pétion-Ville est une réussite, celui de Jacmel l’est aussi et le carnaval national dit historique qui se déroulera au Cap-Haïtien s’est d’avance promis un succès inouï. Mais, à bien regarder, toute la valeur des œuvres d’art décoratives: costumes, masques et déguisements, se perdent dans la foule, car le carnaval haïtien semble se résumer uniquement à un défoulement.

Il est à retenir au minimum deux problèmes majeurs :

l’organisation de l’espace où se déroule le carnaval
la retransmission en direct de l’évènement

Il ne suffit pas de définir un parcours, encore faut-il organiser l’espace pour rendre le spectacle exploitable. Evidemment, c’est une fête populaire, la foule peut toujours se masser autour des chars, mais elle ne devrait pas envahir l’espace scénique. En cette période de liesse, chacun se donne en spectacle, mais tout le monde n’est pas le spectacle, il y a aussi des spectateurs qui cherchent à apprécier et à comprendre. Qu’ils soient haïtiens ou étrangers. Le fourmillement de plusieurs milliers d’individus autour des chars n’est toujours pas ce qu’il y a de plus intéressant à leur offrir et cela ne sert peut-être pas non plus le thème retenu.

La question de l’organisation de l’espace soulève un problème corollaire : la qualité jugée médiocre de la retransmission en direct à la télévision du carnaval national. Sur le petit écran, on ne voit rien que des milliers de petits points multicolores. Le jeu des acteurs et le déhanchement des danseuses échappent en grande partie aux téléspectateurs.

En tout cas, le carnaval aura lieu coûte que coûte les 10, 11 et 12 février. Les choses se passeront comme elles doivent se passer. A la mode de chez nous, c’est-à-dire, les gens gagneront les rues.

Rdh/Signal FM

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