André Michel et ses avocats étaient en conférence de presse, le jeudi 24 octobre à Port-au-Prince, pour fixer leur position sur l’arrestation suivie de la libération du militant politique. Me. Newton St-Juste écarte la thèse selon laquelle Me. André Michel serait un fugitif, se basant sur le fait que le parquet n’avait rien retenu contre lui.

Tablant sur le fait que l’arrestation de Me. Michel est illégale et arbitraire au regard de la constitution, Me Newton St-Juste croit que la démarche du gouvernement était d’humilier son client pour avoir engagé des poursuites contre la famille présidentielle pour corruption.

Me. St-Juste est aussi intervenu sur la note de la primature dénonçant la violation du principe de la séparation des trois pouvoirs dans l’intervention des parlementaires pour sortir M. Michel du bureau du Bâtonnier.

Me. Samuel Madistin assimile la mise en liberté de Me. André Michel à une victoire pour la démocratie et pour la constitution haïtienne. L’avocat de loi, qui a retracé le fil de l’évènement qui s’est produit à Martissant dans la nuit du 22 octobre 2013, s’est référé à l’article 12 du code pénal haïtien portant sur les infractions en matière de circulation.

Selon Me. Madistin, le commissaire du gouvernement n’avait pas à se rendre sur les lieux. La situation qui se produisait nécessitait la présence d’un juge de paix, a expliqué le juriste qui ne comprend pas comment Me. André Michel peut-il être considéré comme un fugitif comme certains le prétendent.

Me. André Michel a remercié tous ceux qui lui ont exprimé leur solidarité. Le peuple haïtien a prouvé une fois de plus sa détermination à supporter son combat contre les dérives gouvernementales, a-t-il estimé.

Le militant politique, membre du mouvement de l’opposition démocratique a, en outre, laissé entendre qu’il poursuivra sa lutte jusqu’au bout.