Le chef de la police nationale d’Haïti, attendu mercredi au Sénat, s’est fait attendre en vain. Godson Orélus n’aurait pas répondu à la convocation de la commission Justice et Sécurité du Sénat sur ordre de ses supérieurs hiérarchiques, à en croire le sénateur Steven Benoit. Outragés, les sénateurs convocateurs annoncent une nouvelle convocation du DG de la PNH pour le 19 novembre prochain déplorant le fait que le Sénat n’est pas constitutionnellement habilité à l’interpeler.
Le directeur général de la PNH a boudé la rencontre, ce mercredi 5 novembre 2014, sans s’excuser. Le président de la Commission Justice et Sécurité du Sénat condamne l’attitude de M. Orélus qui ne montre, dit-il, aucun respect pour les sénateurs. Pierre Francky Exius reproche au commandant en chef de la police nationale d’Haïti d’oublier qu’il doit, en partie, son pouvoir au Grand Corps.
Pour leur part, les sénateurs Steven Benoit et Jean-Baptiste Bien-Aimé déduisent que le refus de Godson Orélus de se présenter devant la Commission Justice et Sécurité du Sénat est une déclaration de guerre au Sénat. Le directeur général de la police nationale d’Haiti ne fait que suivre l’exemple du chef du CSPN, Laurent Lamothe, et celui du ministre de la Justice Jean Renel Sanon, selon les parlementaires. Le Premier ministre a, lui-même, boudé plus de huit invitations du Grand Corps, rappelle le sénateur du Nord-est, Jean-Baptiste Bien-Aimé.
Le chef de la police devait répondre aux interrogations des sénateurs sur plusieurs dossiers liés au fonctionnement de l’institution policière, notamment la répression violente des manifestations politiques de l’opposition par la PNH.
Photo: Lesly Dorcin
