La nouvelle dimension

Baby Doc demande compte

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Baby Doc demande compte

L’ancien président Jean Claude Duvalier, qui devait être amené de gré ou de force au tribunal le jeudi 28 février, s’est volontairement présenté devant la Cour d’appel pour y être entendu par le juge Jean Joseph Lebrun. Les avocats des deux parties se répondent au nom de leurs clients, puis l’affaire est renvoyée à huitaine à la satisfaction de l’accusation et de la défense.

L’un des avocats de l’ancien Président, Me. Frizto Canton, se réjouit de la décision du président de la Cour d’appel. L’homme de loi souhaite que ce soit bien le droit qui triomphe dans le cadre de ce dossier. Cependant, le juge Jean Joseph Lebrun n’aurait pas été capable d’entendre Jean Claude Duvalier si Me. Reynold Georges, l’avocat de l’ancien dictateur, ne s’était pas ravisé en décidant finalement de conduire l’inculpé devant le tribunal, a confié Me. Georges espérant que son client sera bientôt acquitté.

Jean Claude Duvalier, en présence de ses victimes pour la première fois, ne parlait que pour les oreilles attentives du greffier qui se chargeait de répéter ses propos. Lorsque le juge Jean-Joseph Lebrun lui a demandé s’il assumait ses responsabilités pour ses années au pouvoir, de 1971 à 1986. Duvalier répond : «Je crois avoir fait le maximum pour assurer une vie décente à mes compatriotes. À l’époque, le gouvernement gérait la misère mais les entreprises publiques fonctionnaient bien […] et les Haïtiens envoyaient leurs enfants à l’école. Je ne peux pas dire que la vie était rose mais les gens vivaient décemment. A mon retour, j’ai trouvé un pays effondré et rongé par la corruption. Puis, survient la question osée et embarrassante qui est une remise en question du travail de ses successeurs : « C’est à mon tour de demander: qu’avez-vous fait de mon pays ?», s’exclame M. Duvalier qui nie toute responsabilité dans des actes de torture, d’exécution d’opposants politiques.

Me. Jean Joseph Exumé, l’un des avocats des présumés victimes, se déclare satisfait aussi du bon déroulement de l’audience. Il dit espérer que justice soit rendue aux victimes du régime des Duvalier.

La représentante des organisations des droits humains, Marie Yolaine Gilles, qui assistait à l’audience, a exprimé son bonheur de voir l’ancien dictateur Jean Claude Duvalier comparaitre en personne devant le tribunal.

L’audience s’est tenue sur fond de manifestions de soutien au président à vie accusé de crime contre l’Humanité, Baby Doc qui a dirigé le pays de 1971 à 1986. Rendez-vous encore une fois pour jeudi, mais sans contrainte d’amener qui que ce soit.

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