Jusqu’à la fin de la journée du mercredi 13 mars, la liste des trois personnes devant représenter le parlement au Collège transitoire du conseil électoral permanent (CTCEP) n’était toujours pas définitive. Une certaine confusion régnait dans les deux chambres du pouvoir législatif, alors que l’exécutif fait perdurer le suspens en ce qui a trait à la publication des noms des trois conseillers choisis.

Le député Jean Danton Léger dit craindre que le président Michel Martelly agirait dans l’ombre afin que les trois représentants du parlement viennent également de son camp. Mais au cas où les choix du parlement et ceux du CSPJ seraient respectés, le chef de l’état pourrait ne pas avoir le contrôle entier du CTCEP, selon l’élu de Léogane.

Pour sa part, le 1er sénateur du département du Centre, Francisco Delacruz, accuse délibérément le président Martelly de vouloir s’accaparer de la machine électorale en vue de satisfaire ses ambitions politiques. Tant qu’il n’aura pas toutes les garanties de remporter haut la main les prochaines joutes, le CTCEP ne sortira de l’impasse, a-t-il dit.

« Je qualifie cette pratique de vagabondage politique et de banditisme politique. Haiti risque de devenir une entité chaotique et ingouvernable », s’indigne le sénateur Delacruz appelant les acteurs politiques à faire échec à ce plan qui pourrait, selon lui, mettre en péril les acquis démocratiques.

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