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Duvalier : Haïti ne serait pas en deuil et le combat se poursuit

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Duvalier : Haïti ne serait pas en deuil et le combat se poursuit

 

Dans la communauté haïtienne de Montréal, certaines personnes qui portent encore les marques des années du régime de Bébé Doc sur leur corps ne pleureront pas le départ du dictateur haïtien Jean Claude Duvalier. Au contraire, la bataille juridique contre le régime des Duvalier se poursuivra, promet Pascal Paradis, le directeur général à Québec de l’organisme Avocats sans Frontières Canada.

«Regarde mon dos!», crie Jean-Claude Fonrose qui relève sa chemise et se retourne pour laisser apparaître une vieille plaie au milieu du dos, souvenir d’un séjour dans une prison haïtienne. «Duvalier, ce n’est pas quelqu’un qu’on doit pleurer, précise la victime dans un reportage réalisé par La Presse. «Je ne souhaite la mort de personne, mais Haïti n’a pas perdu grand-chose», poursuit Jules Seide. Les deux hommes attablés au restaurant Chez Milie Casse-Croûte, sur la rue Jarry, ont connu les années sombres sous le règne du président Jean-Claude Duvalier, dans les années 70.

«C’est vraiment dommage que le dictateur meure tranquillement, sans devoir répondre de ses actes», expliquait Danièle Magloire, Haïtienne d’origine. Peu importe l’annonce de son décès, l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, ainsi que tous les collaborateurs de son régime, doit répondre de ses crimes contre l’humanité, estime la coordonnatrice du recours collectif contre l’ex-chef d’État haïtien.

Un combat qu’elle ne compte pas abandonner de sitôt. «Duvalier n’a pas pu faire tout ça tout seul. Il avait une machine. Il y avait toute une chaîne de commandement», lance-t-elle.

 «La mort de Jean-Claude Duvalier, ça ne met pas fin à cette obligation-là de l’État haïtien de continuer l’action», plaide l’avocat. «Le gouvernement haïtien a l’obligation de continuer à enquêter sur le régime Duvalier, et éventuellement de poursuivre et faire juger les responsables des graves violations des droits humains.»

Dominique Anglade,  fille de l’écrivain Georges Anglade et de l’économiste et féministe Mireille Neptune Anglade, tous deux morts en Haïti lors du séisme de 2010 avait fui le pays une première fois, a déclaré que c’est un triste jour, non pas parce que Jean-Claude Duvalier est mort, mais parce qu’il est mort sans avoir été jugé. La justice n’a pas été servie et il y a un sentiment profond d’injustice au sein de la communauté, selon la PDG de Montréal International, Dominique Anglade.

 

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