Au deuxième jour de sa visite historique dans la capitale cubaine, Barack Obama a salué, lundi 21 mars à La Havane, un « jour nouveau » dans les relations entre les Etats-Unis et Cuba, même s’il a reconnu que de réelles « différences » demeuraient entre les deux pays.
« Nous avons eu une bonne discussion sur les questions de démocratie et de droits de l’homme », a assuré le président américain à l’issue d’un entretien avec son homologue cubain au palais de la Révolution. « J’espère que ma visite ici montre à quel point nous sommes prêts à entamer un nouveau chapitre dans les relations cubano-américaines », a-t-il insisté.
« Esprit d’ouverture »
Saluant « l’esprit d’ouverture » de son homologue cubain, M. Obama a cependant assisté, visiblement surpris, aux réponses courroucées de ce dernier lorsqu’un journaliste américain lui a posé une question sur les prisonniers politiques. Raul Castro a alors contesté l’existence de prisonniers politiques, le mettant au défi de lui en « fournir une liste ».
Premier président américain en exercice à se rendre à Cuba depuis quatre-vingt-huit ans, Barack Obama, qui quittera le pouvoir en janvier 2017, souhaite mettre à profit cette visite pour rendre irréversible le processus de rapprochement.
Le président américain a une nouvelle fois invité le Congrès américain à lever l’embargo qui pèse sur Cuba. « La liste des mesures que nous pouvons prendre administrativement est de plus en plus courte et les changements vont maintenant dépendre du Congrès », a-t-il souligné.
Les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet 2015, et Washington a rayé Cuba de sa liste des pays soutenant le terrorisme en mai, mais les contentieux restent toutefois de taille entre les deux anciens ennemis de la guerre froide.