La rencontre entre la Présidence et les six partis politiques de l’Oppositionannoncée par le pouvoir exécutif n’aura probablement pas lieu. Et pour cause, certains leaders de ces partis affirment n’avoir reçu aucune invitation formelle pour entamer des discussions sur la crise politique actuelle.
Pourtant, le porte-parole de la Présidence, Lucien Jura, avait annoncé tôt ce matin sur les ondes de la Radio Vision 2000, qu’une rencontre entre les protagonistes est fixée ce matin à 11h à l’hôtel Karibe Convention Center. Il précise que le sénateur William Jeanty, chef du parti politique, « Kontra pep la », a été chargé de transmettre l’invitation à ses pairs pour le tenue des pourparlers. Et d’ajouter que M. Jeanty jouait déjà les facilitateurs dans le cadre de la rencontre entre la Présidence et le G-6 au Sénat de la République.
La réaction du M. Jeanty est immédiate. Le chef de parti nie avoir été contacté par le pouvoir exécutif pour faciliter cette rencontre. Depuis la dernière rencontre entre le G-6 et la Présidence à laquelle il a pris part, il affirme n’avoir eu aucune discussion avec des représentants du pouvoir « Tet kale » sur la conjoncture actuelle.
Le conseiller spécial de la Fusion des Sociaux Démocrates, M. Victor Benoit soutient les propos du sénateur des Nippes. Son parti, affirme-t-il, n’a pas été touché formellement de cette invitation. Et selon lui, l’heure n’est pas au dialogue mais à des négociations en vue d’un accord politique. Il était entendu à ce propos, mais hélas, que la présidence devrait déléguer des commissaires pour préparer un agenda politique sur lequel se tiendraient les négociations, rappelle-t-il.
La Fusion des Sociaux Démocrates et « Kontra pep » figurent parmi deux des six partis politiques dits radicaux avec qui la présidence est appelée à négocier. Les quatre autres partis et regroupements de partis sur la liste sont : Fanmi Lavalas, Mopod, Ayisyen pou Ayiti et le RDNP.
Jean Michel Cadet
