La compagnie dominicaine Hadom, en charge de 29 projets de construction à travers un contrat signé, après le séisme de 2010, entre la firme et l’Etat haïtien pour un montant de 300 millions de dollars américains, sollicite le décaissement de 52 millions de dollars américains pour la poursuite des chantiers en cours.
22 ouvrages sont déjà achevés ou inaugurés, selon le directeur de la compagnie, José Elias Hernandez, qui confie n’avoir déjà reçu de l’Etat haïtien que 130 millions de dollars américains des 300 millions.
En conférence de presse, le vendredi 8 juillet 2016, à Pétion-Ville, pour présenter l’état d’avancement de ces travaux de construction financés par les fonds PetroCaribe, M. Hernandez fait savoir que les 52 millions de dollars attendus par sa firme permettront l’achèvement des sept autres projets suspendus faute de ressources financières. Il cite, entre autres, le parlement haïtien, le ministère de l’Intérieur, 1720 logements sociaux à Morne-à-Cabri et toutes les rues de la capitale d’Haïti.
Face aux forts soupçons de corruption pesant sur la firme appartenant au richissime sénateur dominicain Felix Bautista, le directeur de Hadom SA, José Elias Hernandez, jure que jamais les officiels du gouvernement haïtien n’ont obtenu des dessous de table. Les contrats ont été conclus, poursuit-il, selon les principes fixés par la législation haïtienne.
Quant aux poursuites judiciaires dont faisait l’objet Felix Bautista, l’ingénieur José Elias Hernandez indique que la justice dominicaine a enquêté sur le sénateur et n’a rien retenu contre lui. Il n’y a actuellement, renchérit-il, aucun bien de Hadom en séquestration.
Photos: Lesly Dorcin