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Haïti/2050 : qui vivra verra !

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Haïti/2050 : qui vivra verra !

En 2050, Haïti comptera sur ses 27.500 km2 environ 16 millions d’habitants, soit une augmentation de 60% qui sera effective en moins de 40 ans. Cette croissance exponentielle aura des effets catastrophiques sur les zones urbaines, à en croire des experts qui ont analysé ces projections publiées récemment. La vie dans la région métropolitaine de Port-au-Prince sera pratiquement impossible avec 6 millions d’êtres humains.

La taille des populations dans les communes de Carrefour, de Port-au-Prince, de Tabarre, de Cité Soleil et de Pétion-ville augmentera de 100%. Sous le poids de cette explosion démographique sans précédent, les infrastructures urbaines, déjà en proie à de sérieux problèmes, disparaitront. Circuler dans l’une de ces communes deviendra un exercice difficile, voire périlleux.

Puisque les ressources deviendront extrêmement rares et très limitées, la misère affectera toutes les couches de la population à l’exception des nantis. Dans cette situation chaotique, des émeutes de la faim se produiront régulièrement, le niveau d’insécurité atteindra son seuil le plus critique, les voyages clandestins et suicidaires se multiplieront entrainant des tensions entre Haïti et les autres pays de la région.

Un tel scenario est possible si les autorités se gardent de prendre les mesures nécessaires en vue de redresser la situation économique, de l’avis de Kesner Pharel. L’économiste haïtien souligne que « ces 20 dernières années il n’y a pas eu de croissance économique, ce qui explique l’augmentation du taux de pauvreté en Haïti ». Il se montre aussi très inquiet par rapport à l’absence de politiques urbaines qui pourraient prévenir l’éclatement de toutes les structures conditionnant l’ordre social dans la cité.

En 2012, dans une région de 3 millions d’habitants, le transport en commun ne peut être assuré par des tap-tap et des taxis, pour la grande majorité défectueux, soutient Kesner Pharel, faisant remarquer que les autorités dominicaines, qui ont une vision moderne des choses, se sont déjà lancées dans le transport souterrain (métro). Aujourd’hui la région métropolitaine de Port-au-Prince est polluée par des tonnes de gaz carbonique crachées notamment par des centaines de milliers de véhicules du transport en commun qui roulent de jour comme de nuit sans aucune inspection véritable. L’augmentation à plus de 100% de ces dégagements nocifs aura de graves conséquences sur l’environnement, et donc sur la santé de toute la population, prévient Kesner Pharel.

Jusque dans les années 80, Haïti comptait 6 millions d’habitants. La ville de Port-au-Prince n’avait pas cette image cauchemardesque que nous déplorons aujourd’hui. L’on reproche aux ainés de n’avoir pas su adopter des politiques de protection de l’environnement, de production et de partage des richesses. En 2012, plus de 70% des haïtiens végètent dans la misère la plus atroce ; en 2050, ils se livreront bataille pour survivre.

Qui vivra verra !

CR//

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