La recherche du compromis s’avère une nécessite pour dénouer la crise politique actuelle, selon Mgr. Patrick Aris, porte-parole de la Conférence épiscopale d’Haiti (CEH).  Estimant que le temps politique ne joue pas en faveur des acteurs politiques, il les invite, sans tarder, à la reprise du dialogue

Par cet appel, Mgr. Aris remet en question les consultations entamées par la Présidence. Il rappelle que cette étape est déjà franchie par la CEH durant la période allant de novembre 2013 à janvier 2014 lorsque des pourparlers avaient été initiés avec les protagonistes de la crise pré-électorale en prélude au dialogue d’El Rancho ayant accouché d’un accord.

Interrogé sur le fait que cet accord se serait soldé par un échec, Mgr. Aris relativise la question. Il défend l’accord d’El Rancho qui, selon lui, aura ouvert aux protagonistes la voie d’une sortie de crise. Il reconnait toutefois que ce document signé par l’Exécutif, le Parlement et certains partis politiques n’a pas permis de résoudre les problèmes fondamentaux liés à la crise. Le porte-parole de la CEH prend en exemple la non-tenue des élections, pourtant prévues le 26 octobre dernier, Une disposition, rappelle-t-il, tributaire dudit Accord.

Mgr. Aris se dit très préoccupé par le durcissement de la crise au regard de l’intensification des manifestations de rues. Croyant que l’Église ne détient pas le pouvoir décisionnel dans la résolution des conflits politiques, il dit espérer un sursaut patriotique des protagonistes pour revenir à la table du dialogue.