« E » comme dans Engagement, c’est bien de ce « E » qu’Haïti a besoin pour faire face à un autre « E » qui est l’Ebola : l’ennemi commun, a déclaré le ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales qui préconise l’adoption d’un comportement distant en termes de prévention et de préparation au virus. Réginald Delva appelle les Haïtiens à commencer à se tenir à distance l’un de l’autre pour éviter tout contact direct avec les fluides corporels.

Mais, Haïti est un pays contact. Et l’Ébola est une maladie de la promiscuité.  Comment éviter le virus sans repenser le transport en commun ? Dans les autobus ou dans nos camionnettes, les gens s’empilent comme des sardines. Or, il faut éviter le contact corporel. S’il advient que ce virus meurtrier touche Haïti, devra-t-on fermer l’école ? Souvent, les écoliers s’entassent à 90 voire 120 par classe. En outre, il y a des familles de 8 personnes qui vivent encore sous des tentes. Comment éviter le contact puisque les gens sont, pour la plupart, en situation de promiscuité ?

Qui vivra verra ! Mais les acteurs politiques devront surseoir aux manifestations de rues et à tout autre rassemblement inutile généralement organisés pour renverser ou garder le pouvoir. Ebola exige !

Pour apporter une dynamique supplémentaire à la prévention du virus, l’Etat devrait penser aussi à organiser moins de carnavals. Ce bain de foule risque d’être un bain de sang, car l’Ebola est une fièvre hémorragique

Notons que M. Delva, qui participait à un atelier de réflexions organisé, le mercredi 22 octobre 2014, par la Direction de la protection civile (Ouest), indique avoir pris des dispositions au niveau de l’immigration pour examiner l’itinéraire des voyageurs bien avant qu’ils n’arrivent au pays.

Photo: AP