Le chef de file de la plateforme haïtienne des organisations éducatives, Josué Mérilien, lance un ultimatum de deux mois au MENFP pour régler la question des arriérées de salaire des enseignants des écoles publiques. Passé ce délai, si aucune solution concrète n’est apportée à ce problème, la Plateforme relancera la mobilisation, prévient le syndicaliste.

Toutefois, Mérilien applaudit les efforts déployés par le MENFP pour respecter certaines clauses de l’Accord qu’il a contracté avec la Plateforme. Il cite en exemple la mise en place d’une commission de suivi et le renforcement des organisations des syndicats enseignants. A cet effet, le ministère a offert un autobus  à la plateforme pour garantir la performance de celle-ci.

Josué Mérilien répond  à certains syndicalistes qui considèrent ce geste du MENFP comme un acte visant à soudoyer les membres de la Plateforme. Pour le syndicaliste, c’est un devoir pour l’État de permettre aux organisations syndicales de se renforcer. En guise de justification, il rappelle que l’État haïtien est tenu de financer tant les partis politiques réputés proches du Pouvoir que ceux de l’Opposition.

Rappelons que le 12 mai 2014, le MENFP et la plateforme haïtienne des organisations syndicales ont paraphé un accord qui prévoyait, entre autres, de payer aux enseignants l’intégralité de leurs arriérés de salaire. Cet accord a permis la reprise des cours, perturbés durant plusieurs semaines par des manifestations de rues.