Le sénateur Andris Riché envoie une mise en garde à l’Exécutif quant aux manœuvres visant à rendre le parlement dysfonctionnel de manière à mettre en place une assemblée constituante. L’élu du département de la Grand-Anse fait remarquer que l’idée d’Assemblée Constituante renvoie au départ non seulement des parlementaires mais aussi du président de la République. « Dès qu’il s’agit d’Assemblée Constituante, tout le monde doit partir », déclare Andris Riché qui préconise des élections en deux phases.

« En cas de difficultés pour organiser la totalité des élections, l’élection du tiers du Sénat pourrait avoir lieu à la fin de l’année et les municipales et locales en janvier », soutient Andris Riché, qui presse le premier ministre Laurent Lamothe à prendre des engagements en ce sens.

Le député Patrick Joseph partage l’inquiétude du sénateur Andris Riché quant à l’absence de volonté gouvernementale pour organiser des compétitions électorales. Pour lui, les hommes et femmes au pouvoir ont peur d’organiser l’élection d’un nouveau personnel politique parce qu’ils sont conscients qu’ils n’ont pas les moyens de gagner.

Par ailleurs, l’élu de Marmelade / Saint-Michel prévient que l’impact d’un éventuel renvoi du parlement serait néfaste pour le pays. « Si l’Exécutif renvoie le parlement, il sera la première victime », prédit le député Joseph.

De son côté, le député Johnson Dieujuste réclame le dépôt de la loi électorale au Palais Législatif. Il demande que la classe politique fixe sa position par rapport au retard enregistré dans le processus électoral. D’un autre côté, le député Dieujuste regrette que les autorités haïtiennes se courbent au dictat de l’International, qui, selon lui, ne travaille pas dans l’intérêt de la population.