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Haïti : incidents et faible taux de participation aux législatives

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Haïti : incidents et faible taux de participation aux législatives

 

A la mi-journée, les électeurs étaient peu nombreux à s’être rendus aux urnes pour les élections législatives qui ont été l’occasion d’incidents parfois violents, provoquant la fermeture anticipée de dizaines de bureaux.

Dans la matinée, au moins trois centres de vote ont été saccagés dans la capitale, les urnes jetées à terre et les bulletins déchirés par des individus encore non identifiés, selon l’Observateur.

Les bureaux de vote ont fermé dimanche après une journée marquée par des incidents parfois violents et une faible participation pour les premières élections législatives organisées dans le pays depuis 2011.

La plupart des bureaux de vote, écrit l’AFP, ont fermé à 16H00 mais quelques centres restaient exceptionnellement ouverts car ils avaient débuté les opérations après l’heure d’ouverture officielle du scrutin, à cause notamment de retards du personnel selon les autorités.

Au moins trois centres de votes ont été saccagés dans la capitale Port-au-Prince, les urnes jetées à terre et les bulletins déchirés par des individus encore non identifiés, a constaté la même source.

Frantz Lerebours, porte-parole de la police nationale d’Haïti, a indiqué que sur l’ensemble du pays, 26 centres de vote ont fermé leurs portes avant la mi-journée suite à des violences aux abords ou à l’intérieur des bureaux.

Trois centres de vote auraient été incendiés à Savanette (département du centre), selon la présidente du parti d’opposition Fusion, Edmonde Supplice Beauzile.

 

La participation a été faible, ont indiqué des observateurs nationaux et internationaux.

“Même s’il y a eu des incidents dans quelques centres de vote, en général les problèmes se corrigent,” a déclaré à l’AFP Elena Valenciano, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne.

Si les partis politiques ont montré un engouement pour ces joutes électorales, 128 formations s’étant enregistrées auprès de l’administration, les citoyens ne se sont pas pressés aux urnes.

Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, qui concentre un tiers de la population, aucune file d’attente ne s’est formée devant les nombreux bureaux de vote. Selon les observateurs nationaux et internationaux, la participation s’est révélée plus importante dans les petites villes de province mais est restée faible à l’échelle du pays.

Nombre de bureaux à travers le pays ont ouvert avec un important retard. En cause, la médiation impossible entre les mandataires des partis politiques, note TV5 Monde.

Légalement, tout candidat au poste de député ou sénateur peut être représenté par un mandataire dans les bureaux de vote de sa circonscription. Mais l’abondance de prétendants aux postes parlementaires rend impossible cette observation dans des locaux exigus, poursuit la même source.

“Nous autorisons cinq représentants de partis politiques à assister simultanément aux opérations électorales dans un bureau”, avait indiqué Pierre-Louis Opont, le président du CEP, lors d’une conférence de presse jeudi. “C’est aux mandataires de réaliser un tirage au sort pour déterminer un roulement dans leur travail d’observation.”

Mais ces arrangements informels ont été source de nombreux conflits, retardant l’ouverture de bureaux de vote dans la capitale comme en province. Exceptionnellement, le CEP a autorisé quelques centres de vote à rester ouverts au-delà de l’horaire officiel de fermeture, prévu à 16H00.

Dans la majorité des bureaux où le vote a pris fin, le personnel s’activait au décompte des bulletins et à l’établissement du procès-verbal qui fournit le nombre de voix obtenues par chaque candidat dans la circonscription concernée.

En accord avec la loi électorale, aucun média, parti, ou citoyen n’est encore autorisé à publier des résultats, même partiels. Ce n’est qu’après vérification de tous les documents au centre de tabulation, situé dans la capitale Port-au-Prince, où les procès-verbaux sont collectés et examinés, que les premiers résultats seront officialisés par le CEP.

Selon le calendrier électoral, le verdict de ce premier tour des scrutins législatifs sera rendu public le 19 août. Les partis politiques et candidats auront alors trois jours pour contester les résultats. Après délibération par les tribunaux électoraux, les résultats définitifs devraient être publiés le 8 septembre.

Avec ces élections législatives, Haïti ouvre un long processus électoral. Outre ses parlementaires, le pays s’apprête, d’ici la fin de l’année, à élire l’intégralité de ses maires et élus locaux ainsi que son futur président de la République.

Photos : Lesly Dorcin

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