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Haïti – Interpellation du gouvernement : Le sénateur Moise Jean-Charles collecte des signatures

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Haïti – Interpellation du gouvernement : Le sénateur Moise Jean-Charles collecte des signatures

Une résolution visant l’interpellation du gouvernement Lamothe est en gestation au Palais Législatif. Le sénateur Moise Jean-Charles, opposant farouche au pouvoir exécutif, s’est lancé dans une campagne de collecte de signatures. Il en faut 16 en vue d’un vote de censure. A en croire Moise Jean-Charles, le premier ministre sera interpellé en dépit de la fixation au 4 mars de la séance de convocation.

« La résolution est là. Que nous fixions pour la séance de convocation à mardi, l’interpellation aura lieu de toute façon. Rien ne changera rien », menace le représentant du département du Nord au Grand Corps, qui appelle d’autres sénateurs à se joindre à ce mouvement.

Ces collègues convocateurs du gouvernement pour le 4 juin sont prêts à s’embarquer dans la démarche, mais pas aveuglement. Une séance d’interpellation qui ne débouche pas sur le renvoi du gouvernement affaiblira le Sénat de la République, prévient John Joël Joseph, qui craint que des sénateurs ne boudent la séance, voire infirmer le quorum de manière à empêcher tout vote.

« Si le collègue Moise arrive à mobiliser 7 autres sénateurs, je serai le 15e à signer la résolution, dans le cas contraire, nous devons nous attacher à la démarche qui consiste à convoquer Laurent Lamothe et son équipe qui ont déjà boudés trois invitations », déclare l’élu du département de l’Ouest.

« Devant le constat de l’impossibilité de réunir 16 sénateurs autour de notre cause, pour ne pas salir l’image du Sénat, nous proposons de maintenir la convocation pour une autre date, soit le 4 juin », soutient John Joël Joseph.

Les sénateurs Westner Polycape et Pierre Francky Exius abondent dans le sens de l’interpellation, contrairement à Steven Benoit, un des sénateurs convocateurs, qui soutient l’idée de convocation.

Au niveau de la classe politique, les positions convergent en ce qui a trait à l’interpellation du gouvernement. « L’interpellation est imminente », estime Myrlande Manigat qui regrette la coïncidence entre la convocation de Laurent Lamothe et son équipe et celle de l’Assemblée Nationale.

Turneb Delpé, le président de la Convention des Partis Politiques, se positionne en faveur de l’interpellation du gouvernement et dénonce le mépris de l’Exécutif pour la constitution haïtienne en boudant la convocation du Sénat.

« Il était temps que le parlement, à travers le Sénat ou la Chambre des Députés, convoque le premier ministre…A ce stade, je crois que le Sénat n’a d’autre choix que l’interpellation’, affirme le docteur Turneb Delpé qui parle de dérives gouvernementales.

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