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Haiti-ISPAN : Monique Rocourt, sans recours

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Haiti-ISPAN : Monique Rocourt, sans recours

D’aucuns admettent que le patrimoine culturel haïtien se dégrade de manière continue. Pour le sauver, la directrice générale de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National, lors de son installation, le 20 février 2013, avait sollicité de chaque haïtien une contribution annuelle de 5 gourdes.

Mais le hic, c’est que l’ISPAN ne peut pas percevoir. Donc, Mme. Rocourt doit régler le mécanisme du don pour que la contribution des 5 gourdes ne soit pas perçue comme une perception. Monique Rocourt. « L’ISPAN, dans sa charte, dans sa loi organique, n’a pas le droit de percevoir. Il ne peut recevoir que des dons pour la préservation des monuments. »

D’après le calcul de Mme. Rocourt, le pays compte 10 millions d’habitants. Avec un don de 5 gourdes, l’ISPAN est capable de récolter 50 millions de gourdes, chaque année, pour accomplir son travail. Mais, l’Institut de sauvegarde ne trouve pas encore la bonne formule. Alors, Mme Rocourt cible le secteur éducatif. « Si, au niveau de l’Education nation nationale, nous pouvons instituer un programme où on peut avoir les directeurs d’écoles collecter des enfants ce petit « adoken » qui est sa contribution personnelle pour son identité nationale… »

Vu l’urgence d’agir pour préserver les biens culturels d’Haiti, la question s’est donc posée de savoir quelles sont les démarches que la directrice générale de l’ISPAN a déjà entreprises pour recueillir les pièces de 5 gourdes, ne serait-ce qu’au niveau des écoles? «Nous n’avons pas encore contacté au niveau de la perception de ce petit adoken, parce qu’il nous faut quand même avoir une autorisation un peu plus haut. »

La directrice de l’ISPAN élabore des formules en les modifiant de temps à autre pour sortir l’institution de son indigence. Mais jusqu’à présent, Mme. Rocourt est sans recours.

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