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Haïti : “Les blessés sont pires que les morts”

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Haïti : “Les blessés sont pires que les morts”

Six ans jour pour jour après le séisme meurtrier qui a frappé Haïti, faisant 300.000 morts, 300.000 blessés et plus d’un million de sans-abri, l’écrivain haïtien et québécois Dany Laferrière est revenu sur ce drame ce mardi sur France Info. “Les blessés sont pires que les morts. Car les blessés restent et ne servent à rien pour les familles. Le mort, on peut l’enterrer, alors que le blessé, on doit s’en occuper”, a estimé l’écrivain.

Le pays peine toujours à se remettre aujourd’hui. Entre épidémie de choléra et instabilité politique, Dany Laferrière se dit préoccupé par la situation et “ne peut pas croire que [l’avenir d’Haïti] passera par un nouveau président”. “J’étais à Haïti il y a quinze jours (…) Il y a une montée de l’insécurité la nuit, car certains candidats utilisent cette insécurité et cette violence pour asseoir leurs points de vue.”

“Port-au-Prince est une ville surpeuplée (…), une ville de misère, mais des gens y font des sculptures, de l’art”, a dit l’écrivain, y voyant un signe d’espoir.

Dany Laferrière, 63 ans, a été élu membre de l’Académie française le 12 décembre 2013. Il est l’auteur de plusieurs romans, dont Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, L’Enigme du retour (prix Médicis 2009) ou Vers le sud. Il vient de publier, chez Grasset, Mythologies américaines.

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