Alors que le Sénat de la République a convoqué le premier ministre Laurent Lamothe et son gouvernement pour le mardi 28 mai 2013, le président de la République lui convoque les sénateurs et les députés à une session extraordinaire pour la même date. Une démarche dénoncée par des parlementaires, qui, à l’instar de Steven Benoit, parlent de complot, voire de mépris à l’égard du corps législatif.

Le sénateur Steven Benoit affirme qu’il n’y aura pas de séance en assemblée nationale tant que le gouvernement ne répond pas aux questions de ses collègues en ce qui a trait à l’utilisation des 5 milliards de gourdes du fonds d’urgence post-intempéries de l’année 2012 et à la corruption qui gangrénerait l’administration publique.

« S’il y a un rendez-vous pour le mardi 28 mai, ce sera entre les sénateurs et le gouvernement », déclare le sénateur Wetsner Polycape qui condamne un refus du premier de se présenter devant le Sénat.

Dans une correspondance au bureau du Grand Corps, le Secrétariat Général de la Primature sollicite le report au 31 mai de la rencontre entre le premier ministre Laurent Lamothe, son gouvernement et les sénateurs en raison de l’absence du pays de M. Lamothe.

Le sénateur Benoit est scandalisé du fait que la lettre est signé du secrétaire général, Lucien Francoeur et non du chef du gouvernement. D’ailleurs, fait remarquer Steven Benoit, Laurent Lamothe était attendu au pays le 25 mai.