Le porte-parole de la PNH, M. Frantz Lerebours, a vendu la mèche dans le dossier relatif aux mouvements de protestations violentes qui sévissent  à Petit-Goâve depuis près d’un mois : le problème est éminemment politique.

Le commissaire du gouvernement près le tribunal de 1ère instance de Petit-Goâve, Me Kébreau Zamor, abonde dans le même sens. « A un problème politique, il faut une réponse politique » recommande-t-il comme approche de résolution de cette crise. Les négociations constituent, selon lui, l’alternative viable à  la violence.  

Le juriste dresse un tableau alarmant de la situation qui prévaut à Petit-Goave. L’intensification des mouvements de protestation est due, constate-t-il, à l’usage démesuré des gaz lacrymogènes par les policiers dépassés par les évènements. Nombreux sont les écoliers et des personnes se trouvant tranquillement dans leur domicile, qui subissent les effets nocifs de ces gaz. Dommages collatéraux. Cette situation, estime, M. Kébreau, fait grossir les rangs des manifestants et accroit leurs frustrations.  

La ville est devenue impraticable,  poursuit le commissaire. Même constat au niveau de la route nationale # 1, point de jonction entre Port-au-Prince et le grand sud. A ce propos, le porte-parole de la PNH   recommande vivement aux citoyens qui devront emprunter cette voie d’attendre les instructions des policiers du commissariat dans cette zone pour déterminer l’opportunité de s’aventurer sur la route.    

L’Opposition à Petit-Goave réclame à corps et à cri, depuis tantôt un mois, la démission de l’Agent exécutif intérimaire, Sandra Jules, compagne du député Jacques Stevenson Timoléon. Pourtant, l’autorité contestée reste en poste. Le gouvernement, suspecté de soutenir Mme Jules et son cartel à la Mairie, condamne les actes de violence imputables au groupe dit radical de l’Opposition.