La nouvelle dimension

Haïti-politique: que reste-t-il de l’accord d’El Rancho?

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram

Haïti-politique: que reste-t-il de l’accord d’El Rancho?

Les signataires de l’Accord d’El Rancho sont divisés sur l’utilité du document dans le contexte politique actuel. Pour l’ex-chef de la KID (Konvansyon Inite Demokratik), Evans Paul, cet accord n’est plus de mise. « Je serais fou pour m’accrocher à l’accord d’El Rancho », lance-t-il, samedi dernier, à l’émission   Ranmase,  diffusée sur les ondes de la radio Caraïbes. Il en veut pour preuve, les séries de consultations entamées par le président Martelly suite à la crise pré-électorale que le dialogue d’El Rancho était censé résoudre.

 

A l’opposé, le coordonnateur de l’OPL, M. Sauveur Pierre Étienne, continue de défendre cet accord dont son parti a été l’un des signataires. Il  rappelle que la promulgation par l’Exécutif des membres de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA) désignés par le Sénat faisait partie des conditions de la signature dudit accord par le représentant des pairs conscrits. A cet effet, argumente M. Etienne, l’Accord d’El Rancho a permis à l’État de payer le salaire dû aux employés de la fonction publique, notamment les policiers et les professeurs. 

Le politologue a pendant longtemps soutenu cet accord qui, selon lui, a largement contribué à apaiser les tensions sociales et politiques observées à  la fin de 2013. En effet, l’Opposition démocratique, qui réclamait la démission du président Martelly, a pu mobiliser la grande foule dans les rues de la capitale pour parvenir à ses fins.

L’Accord d’El Rancho a été paraphé le 14 mars 2014 par les trois entités suivantes : la Présidence, le Parlement, et les partis politiques. Il a eu comme effet immédiat de faciliter un gouvernement d’ouverture et la promulgation par l’Exécutif des membres de la Cour des comptes désignés par le Sénat. En revanche, l’article 12 de cet accord, à prétention de favoriser la tenue des prochaines élections prévue le 26 octobre de cette année, n’a jamais pu être appliqué.

Jean Michel Cadet

jeanmich83@yahoo.fr

Facebook Comments

A lire aussi...