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Haïti-politique: quid du pouvoir de contrôle du Parlement?

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Haïti-politique: quid du pouvoir de contrôle du Parlement?

Le DG de la PNH, Godson Orélus, et certains hauts gradés de l’institution doivent se présenter, ce jeudi 23 octobre, devant la commission Justice et Sécurité du Grand Corps. Bien qu’il dispose d’un quorum fragile, le Sénat de la République veut exercer son pouvoir de contrôle.

Selon le président de cette Commission, le sénateur Francky Exius, cette convocation est justifiée compte tenu du fonctionnement anormal de la police nationale d’Haïti. Le parlementaire dit s’inquiéter que la PNH ne soit instrumentalisé par le pouvoir exécutif. M. Exius tient ses propos en se référant  aux procédés utilisés par les agents des forces de l’ordre pour interrompre les manifestations de l’Opposition, en particulier celle du 17 octobre.

D’aucuns se disent sceptiques quant à la capacité du Sénat de la République à jouer son rôle de contrôle. Il suffit que cinq sénateurs s’absentent pour infirmer le quorum de 16 sénateurs requis par la constitution pour la tenue des séances. Soulignons à cet effet, l’existence d’un groupe de six sénateurs, opposés aux amendements à la loi électorale et d’un groupe de cinq autres sénateurs, alliés du Pouvoir, qui ont infirmé le quorum devant permettre le vote de la loi de Finances 2014-2015.  

Depuis la clôture de la session ordinaire, le 8 septembre dernier, aucune séance n’est tenue au Parlement. Le sénateur Dieuseul Simon Desra a, cette semaine, lancé une invitation à  ses pairs au Sénat pour discuter sur la nécessité de faire fonctionner le Grand Corps d’autant plus que le mandat de dix d’entre eux arrive à  terme le deuxième lundi de janvier 2015.  Ce qui rendra le Sénat inopérant bien que les dix sénateurs restants y auront tenu séance. 

Nombreux sont les secteurs de la vie nationale qui redoutent cette situation. Le Parlement étant dysfonctionnel, l’Exécutif pourrait diriger le pays par décret. A en croire le sénateur Desra, la communauté internationale est divisée sur la question. Si une frange de cette Communauté, selon lui, soutient les velléités du Pouvoir de gouverner par décret, d’autres acteurs internationaux influents dans la politique haïtienne sont d’avis contraires. Il cite en exemple le Secrétaire d’État américain, John Kerry, qui plaide pour le maintien du Parlement tant qu’il existe au moins un élu en fonction.

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