La conseillère électorale, Yolette Mengual, se dit prête à démissionner de son poste si les consultations politiques entamées par le président Martelly l’exigeraient. L’ex-chef de fil de « Fanm yo la », une organisation de femme, affirme être disposée à plier bagage compte-tenu qu’elle n’est pas attachée à ce poste.
L’entrée en fonction de Mme Mengual a été réalisée sur fonds de contestation. De nombreux secteurs de la vie nationale, se souvient-on, dont le Réseau national des Droits humains (RNDDH), ont exprimé leurs réserves sur le choix de la militante féministe par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Le coordonnateur général du RNDDH, M. Pierre Esperance, avait pointé du doigt, à ce titre, les manœuvres jugées dilatoires du président du CSPJ, Me Anel Alexis Joseph, qui a retardé au Conseil la tenue de l’élection qui s’est soldée sur un vote majoritaire des membres de l’organe judicaire en faveur de Mme Mengual.
Même réaction chez certains membres de l’Opposition. Ces derniers dénonçaient le fait que Mme Mengual était une employée de la Primature avant d’être désignée par des organisations de femmes pour se porter candidate au poste de conseillère électorale via le CSPJ. La militante serait, selon ces opposants politiques au pouvoir tèt kale , un instrument aux mains de ce dernier en vue de contrôler le Conseil électoral à son profit.
Yolette Mengual est devenue la 3e représentante du CSPJ au Conseil électoral suite aux négociations politiques tenues à l’hôtel Best Western. Elle a succédé à la conseillère Marie Carole Floréal Duclervil, désignée par l’organe judiciaire.
Jean Michel Cadet