Le président de la commission des affaires étrangères de la chambre des députés invite les autorités haïtiennes à la prudence lors des négociations avec la République Dominicaine.

Le parlementaire rappelle que les discussions entre les deux morceaux de l’Ile ont déjà donné lieu à des protocoles d’accord qui allaient par la suite être violés par les Dominicains. En ce sens, Abel Descolines plaide pour que les parlements des deux pays entérinent les décisions prises au bout des négociations.

Par ailleurs, le député Descolines indique qu’il convient de laisser à la communauté internationale le soin de décider de l’avenir de la sentence de la cour constitutionnelle dominicaine.

Rien de concret ne sortira de la réunion de travail de la commission haïtiano-dominicaine à Ouanaminthe, prédit George Michel. L’historien fait remarquer que depuis 1979, sous le régime des Duvalier, les deux pays ont enclenché en vain des pourparlers en vue d’harmoniser leurs relations commerciales. Plusieurs accords auraient dû être signés depuis, regrette-t-il.

Selon Anthonal Mortimé, la commission échouera à cause d’un manque de connaissance des dossiers. Le militant des droits humains craint que cette faiblesse ne permet la levée des mesures d’interdiction d’importation des produits avicoles dominicains.

Toutefois, le professeur Georges Michel se dit persuadé que la République Dominicaine va devoir surseoir à sa décision de déchoir de leur nationalité des centaines de milliers de Dominicains d’origine haïtienne.