Aucun arrêté n’avait établi  M. Jean Gardy Ligondé comme le nouveau directeur général de l’ED’H, selon le ministre des TPTC, Jacques Rousseau. Un processus de nomination d’un titulaire à ce poste est en cours, poursuit-il. Entre-temps, le directeur général adjoint, Duckens Rafael, assure l’intérim.

Pourtant, le porte-parole de la Présidence  Lucien Jura, avait annoncé trois changements au sein de l’administration publique dont la nomination de M. Jean Gardy Ligondé à la tête de l’ED’H pour substituer à son successeur Jean Enol Morose. A en croire le ministre Rousseau, la nomination de M. Ligondé n’a jamais été effective, encore moins son installation qui, reconnait-il, a été annulée.

Les révélations de M. Rousseau confirment les rumeurs persistantes relatives à cette question. Certaines sources non officielles laissaient croire, en effet, que la Primature et le Palais national ne s’entendaient pas sur le choix du nouveau DG de l’ED’H. C’est pourquoi, ce dernier, en dépit de l’annonce de sa nomination, n’a jamais pu entrer en fonction dans l’administration publique.

L’électricité d’Haïti, la seule institution publique chargée de produire et de distribuer l’énergie électrique, peine à remplir efficacement ses fonctions. Nombreux sont les citoyens vivant dans différentes régions du pays notamment dans la capitale qui se plaignent, ces derniers mois, du rationnement drastique du courant électrique. A cet effet, les habitants de la ville des Cayes avaient, le 8 octobre dernier, gagné les rues pour exiger une meilleure alimentation en énergie électrique.

La situation du secteur en Haïti est très précaire. Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la sécurité énergétique, M. René Jean Jumeau, avait été licencié, le mois dernier, faute de résultats, selon un communiqué de la Primature. L’ED’H, de son coté, peine à  trouver un directeur général susceptible de produire les résultats escomptés. Rappelons que l’ex-DG de cette institution, Jean Enol Morose, substituait à Andress Apollon.