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Haïti-Société : les citoyens haïtiens appelés à marcher contre l’impunité le 6 mai

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Haïti-Société : les citoyens haïtiens appelés à marcher contre l’impunité le 6 mai

Plusieurs organisations de la société civile invitent les Haïtiennes et les Haïtiens à marcher, le mercredi 6 mai 2015, afin de dénoncer la libération « scandaleuse » de Woodly Éthéart (alias Sonson Lafamilia) et de Rénel Nelfort (dit Le récif) le vendredi 17 avril 2015.

Ces deux hommes étaient inculpés, avec 9 autres, dans le cadre de l’affaire du « gang Galil », réputé proche du palais national et particulièrement actif dans le kidnapping.

La décision de libérer Woodly Ethèart et Rénel Nelfort a été prise, le vendredi 17 avril 2015, après un procès sans assistance de jury, présidé par le juge controversé Lamarre Bélizaire, réputé soumis au pouvoir en place, alors que les victimes ont clairement identifié ces individus comme leurs ravisseurs.

L’une des victimes est tombée en syncope, le jour du procès « expéditif », en remarquant deux de ses séquestreurs dans la cour du palais de justice, venant porter leur sympathie à leurs chefs.

Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), le Collectif 4 décembre, le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane) et la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) qualifient le verdict du 17 avril 2015 de « souillure » faite « à la justice et la nation toute entière ».

Ces organisations convient les citoyennes et les citoyens – indignés par cette décision, constituant un trafic abject dans le système judiciaire – à participer à la « marche pacifique contre l’impunité », le mercredi 6 mai 2015.

Cette marche partira de la place publique du Champ de Mars, devant la statue du fondateur de la nation haïtienne, Jean-Jacques Dessalines, en passant devant le Ministère de la justice et de la Sécurité publique (Mjsp), avant d’aboutir au parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince.

Les organisations, siganataires de l’appel à la marche du 6 mai 2015 contre l’impunité, formulent également d’autres demandes, comme la nécessité pour la Cour de Cassation et la Cour d’Appel de se prononcer rapidement sur les recours introduits par-devant elles, afin de réparer cet avilissement dans la justice en Haïti.

Elles demandent la tenue d’une enquête judiciaire, afin de déterminer les circonstances et les dessous de la décision du juge controversé Lamarre Bélizaire.

Cette enquête devra permettre de fixer les responsabilités de tous ceux qui sont impliqués.

Entre-temps, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) a décidé de mettre en disponibilité, pour négligence dans le cadre du dossier, le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Raymond Jean Michel, qui a reconnu ses torts lors d’une audience, devant le Cspj, le mercredi 22 avril 2015.

Le commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de Port-au-Prince, Kerson Darius, a été remercié.

Et le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince a fait appel de la décision du juge controversé Bélizaire par-devant la cour de cassation, a confirmé le ministère de la justice.

AlterPresse

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