Victime des suites de l’explosion d’une grenade lacrymogène, le 18 novembre 2013, Ronel Désir, étudiant de l’École normale supérieure, n’a toujours pas obtenu justice et réparation. Or, certains de ses collègues lui reprochent de n’avoir pas partagé avec eux l’indemnisation éventuellement versée par l’Etat.

C’est entre colère et déception que l’étudiant Ronel Désir a rencontré la presse, jeudi, pour démentir les informations faisant croire qu’il  serait grassement dédommagé.

Sa déception se trouve renforcée par les reproches que lui ont faits des étudiants de l’ENS. Ces derniers l’accusent de garder pour lui seul les avantages découlant de ses tractations avec les autorités de l’État.

Les promesses faites lors des négociations n’ont pas été tenues, déclare Ronel Désir. Il en a profité pour faire un compte rendu macabre de son hospitalisation à Cuba.

Si rien n’est fait, Ronel Désir, soutenu par certains de ses collègues, menace d’empêcher le déroulement des examens du baccalauréat dans les parages de l’École Normale Supérieure.

Remarquons, par ailleurs, qu’aucune attention spéciale n’a été accordée à l’étudiant Ronel Désir. Selon les règlements établis par le décanat de l’École normale supérieure, rappelle la victime, un étudiant qui perd une session perd toute l’année. Une décision qui frappera assurément M. Désir puisque, obligé de laisser le pays, il a raté une session entière.