« Je sors de l’hôpital où j’étais admis dans un état de détresse depuis le 26 janvier 2013, mais je ne sors pas encore de cet accident tragique survenu le même jour. Je regagne mon gîte parce que je voulais entamer mon temps de carême parmi ceux que j’aime : ma famille, mes collaborateurs qui n’auront plus à se soumettre à un horaire de visite pour me parler et me voir. « Pâques », n’est-ce pas le passage de la mort à la vie ? J’espère passer ce cap douloureux. Moi, surnommé Noldy le souriant, je rentre chez moi pour prier et pardonner », tel est ce long message que nous a envoyé notre collaborateur et ami, Arnold Dorcius qui est exéaté le vendredi 23 février après un mois d’hospitalisation.

Son état est toujours critique, car il ne peut se tenir debout sans l’aide d’une tierce personne. Les médecins confient qu’un seul faux pas peut endommager les reins pour toujours.

A la question de savoir si le journaliste compte annuler les procédures engagées en vue d’une indemnisation des dommages corporels subis, M. Dorcius répond que la justice constitue le socle du pardon : « C’est pourquoi je prie aujourd’hui. Je prie pour le respect de la vie. Les procédures engagées ne sont pas annulées, car elles visent non seulement à me dédommager, mais également à contraindre chaque haïtien à respecter la vie de l’autre. »

Notons que le véhicule qui a provoqué l’accident appartient au CONATEL. Il a été conduit par un individu qui circulait sans permis de conduire et en sens inverse dans une voie à sens unique. Une semaine après le drame, le chef de la direction générale du Conatel, Schiller Jean-Baptiste, est allé voir le journaliste pour lui dire que les problèmes doivent être réglés entre institutions, a rapporté la victime Arnold Dorcius qui indique que depuis cette visite, il est dans le flou.