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L’ANMH condamne et met en garde

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L’ANMH condamne et met en garde

L’Association Nationale des Médias d’Haïti met en garde contre une tentative d’intimidation à l’encontre de Radio Kiskeya et son journaliste Liliane Pierre-Paul. Voici in extenso le message de l’ANMH.

« L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) hautement préoccupée par une injonction du Doyen du Tribunal Civil de Port-au-Prince Me. Raymond Jean-Michel contre Radio Kiskeya et Liliane Pierre-Paul en particulier, dénonce une manœuvre d’intimidation contre la liberté de la presse consacrée par la Constitution de 1987.

L’ANMH s’interroge sur les motifs de la précipitation du Magistrat qui, loin de déclarer irrecevable l’action introduite par le juge Lamarre Bélizaire pour incohérence parce que se trompant de cible, a fait injonction à la station de donner une copie certifiée du document lu en ondes alors que la provenance de la décision concernant le juge en question est clairement mentionnée dans l’information diffusée.

L’Association Nationale des Médias Haïtiens rappelle que la source d’information prend différentes formes qui ne peuvent pas toujours être physiquement rectifiables. Il ne s’agit même pas ici de brandir l’article 28-2 de la Constitution sur la protection des sources, le cas d’espèce ne s’y prêtant pas.

L’ANMH rappelle que la presse a la mission d’informer la nation et qu’aucune tentative d’abus d’autorité anachronique, qu’aucun membre de l’appareil judiciaire par excès de zèle ou aux ordres, ni aucun commanditaire ou auteur intellectuel qui se cacherait sous la toge d’aucune autorité judiciaire ouvertement complaisante ne saurait entraver le libre exercice de la liberté de la presse. Il est clair dans le cas d’espèce ces magistrats qui veulent créer un mauvais précédent en s’attaquant à l’un des fondements de la liberté de la presse, n’ont fait preuve d’aucun bon jugement quand de façon aussi grossière, ils ont laissé la proie pour l’ombre.

L’association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) attire l’attention de l’opinion publique sur l’argument fallacieux d’outrage à la Magistrature utilisé hors contexte par le juge Lamarre Bélizaire pour essayer de compromettre Radio Kiskeya et Liliane Pierre-Paul. Comment peut-on outrager un magistrat en dehors de son siège ou d’une scène quelconque où il exerce ses attributions? Ne peut-on plus traiter aucune information concernant un officier judiciaire sans tomber sous le coup d’une accusation d’outrage à magistrat?

La presse ne pourrait plus alors exercer son droit et son devoir d’informer si par exemple elle ne pouvait plus citer le nom d’aucun membre du système judiciaire en contravention et mis en cause par l’autorité compétente, par sa corporation, par les organisations de la société civile ou par un plaignant. L’injonction du Doyen Raymond Jean-Michel agissant au nom du juge Lamarre Bélizaire qui défie déjà la chronique avec ses dernières décisions controversées dirigées contre des adversaires du pouvoir, relève de l’abus d’autorité ou d’une volonté allant en ligne droite dans la logique de questionnement ou de remise en question des libertés publiques issues de la longue lutte du peuple haïtien.

Tous les prédateurs présumés de la liberté de la presse doivent savoir que la corporation monte la garde autour des garanties constitutionnelles, qu’elles concernent les journalistes ou les médias en particulier ou qu’elles touchent aux libertés individuelles ou autres, en général. La société qui jouit à tout moment de son droit de parole en utilisant les tribunes des médias doit comprendre la menace qui pèse sur ces acquis démocratiques à travers ces manœuvres, pour distinguer clairement ceux qui empruntent le masque de la justice pour tenter de museler la presse et porter atteinte à la liberté d’expression ».

Hérold Jean-François Vice-président ANMH

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