Le premier ministre, Laurent Salvador Lamothe, a reçu, le jeudi 21 août, en sa résidence privée à Port-au-Prince, un groupe de cinq sénateurs proches de l’exécutif pour examiner les voies et moyens de désamorcer la crise préélectorale au moyen de l’article 12 de l’accord d’El Rancho.
Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement et les législateurs ont planché sur le vote des amendements à la loi électorale et les modalités d’application de l’article 12 de l’accord d’El Rancho. Le porte-parole du premier ministre, Pierre Michel Brunache, exprime ses doutes et dit réfléchir à la possibilité de ramener les sénateurs de l’opposition à ce qu’il appelle « la raison ».
Le sénateur Lucas Saint-vil se dit favorable à l’application de l’article 12 de l’accord d’El Rancho. Le parlementaire souhaite que l’exécutif et le législatif s’entendent en vue de permettre au CEP d’organiser les élections à la fin de cette année.
Pour sa part, le sénateur du Sud-est, Edwin Zenny, propose une démission collective de 5 sénateurs afin de faciliter la tenue des élections et d’éviter un bain de sang dans le pays. Le parlementaire annonce sa démission prochaine du Sénat en vue de pouvoir consacrer, dit-il, son temps à sa famille et à ses activités commerciales.
Pour sa part, Michel Martelly appelle le sénat de la République à voter les amendements à loi électorale car, précise-t-il, l’organisation des élections est la seule façon de renouveler le personnel politique.
Le chef de l’Etat, qui intervenait en marge de la cérémonie officielle de lancement de « AYITI AIR ANBILANS », promet de respecter l’échéance du 26 octobre quitte à faire appliquer l’article 12 de l’accord d’El Rancho.
