La nouvelle dimension

L’Exécutif s’intéresserait encore aux parlementaires

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L’Exécutif s’intéresserait encore aux parlementaires

 

Lors de son intronisation, le Premier ministre nommé, Evans Paul, avait rendu gloire à la générosité politique de Michel Martelly. Mais la générosité du chef de l’Etat, qui ne serait pas seulement de nature politique, frise la corruption, selon une perception très répandue. Sur les ondes d’une station de radio, ce jeudi 29 janvier 2015, le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé laisse entendre que des offres suspectes lui ont été aussi faites.

Le 28 janvier, le parlementaire dit avoir reçu un coup de fil du Palais national lui reprochant « son imbécilité » de ne pas se mettre en harmonie avec le président de la République pour pouvoir recevoir des autobus scolaires. La majorité des sénateurs restants, dont Steven Irvenson Benoit et Westner Polycarpe, ont refusé l’offre, confie M. Bien-Aimé.

Cette « tentative de corruption » survient quelques jours après la dénonciation, par une station de radio, du petit geste monétaire du porte-parole de la Présidence, Lucien Jura, à l’endroit de certains journalistes accrédités au Palais national, le 23 décembre 2014.

Le Sénat, même « dysfonctionnel », n’est pas sans intérêt pour l’Exécutif. Ce dernier guetterait les moindres faits et gestes des dix parlementaires qui se réunissent de temps en temps pour échapper au désœuvrement. Parmi les dix sénateurs restants, certains sont des espions rapportant au Palais national les propos tenus lors des discussions, s’indigne Jean-Baptiste Bien-Aimé.

Les nombreuses manœuvres de l’Exécutif pour se rapprocher des dix sénateurs, indique le parlementaire, s’explique par le fait que le président Michel Joseph Martelly ne peut pas diriger le pays par décret en raison des obstacles constitutionnels. L’article 150 de la Charte fondamentale de la Nation haïtienne l’en interdit. Alors le chef de l’Etat, poursuit M. Bien-Aimé, cherche à se forger un quorum réduit de 6 sénateurs en vue d’aboutir à quatre objectifs: permettre à l’ancien Premier ministre, Laurent Salvador Lamothe, de recevoir décharge de sa gestion, de  ratifier l’énoncé de politique générale de Evans Paul déjà investi dans ses nouvelles fonctions de Premier ministre, de voter la prochaine loi électorale et de préparer un budget rectificatif.  

Le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé se dit décidé à ne pas se laisser entrainer dans cette démarche qui va à l’encontre des règles de l’institution à laquelle il appartient. Au terme de l’article 67 du Règlement intérieur du Sénat, fait savoir M. Bien-Aimé,  « le Sénat ne peut tenir valablement séance que si le quorum de 16 sénateurs est constaté, y compris le président de séance ».  

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