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La FOKAL, contrainte d’annuler une programmation LGBT suite à de graves menaces

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La FOKAL, contrainte d’annuler une programmation LGBT suite à de graves menaces

La Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) a décidé de ne plus accueillir des activités du Festival Masimadi, un rendez-vous culturel consacré aux questions relatives aux Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels (LGBT).

Dans un bref communiqué, la FOKAL annonce avoir pris cette décision suite à de « graves menaces », à la veille de ce festival, dont l’ouverture était prévue le 27 septembre.

Des projections, conférences et débats étaient programmés pour le 29 septembre à la FOKAL, tandis que d’autres lieux, comme l’Institut français en Haïti et la Cinémathèque de Pétion-Ville (périphérie est) devaient accueillir des activités jusqu’au 30 septembre.

Pour l’heure on ne sait pas si la programmation du chapitre Haïti de cet événement international, proposée par l’association LGBT Kouraj, se maintient.

La perspective de ce festival avait soulevé de vives controverses dans les espaces publics, à travers les médias et les réseaux sociaux.

Le Commissaire du gouvernement de la capitale, Me Danton Leger, avait annoncé des mesures d’interdiction, assimilant le festival à une activité qui porterait atteinte aux bonnes mœurs et à l’ordre public.

Le sénateur de l’Ouest, Me Jean Renel Senatus, avait dénoncé une initiative qui vise à promouvoir l’homosexualité à travers pays et véhiculer des valeurs contraires à la morale et aux bonnes mœurs.

Le défenseur des droits humains Pierre Espérance a condamné les récriminations qualifiées d’hypocrites qui ont ciblé la FOKAL. Il a mis en avant le droit inaliénable des individus à disposer de leur corps.

Durant les dernières années Haïti a fait face à une série d’actes et d’attitudes homophobes, ravivées par la reconnaissance du mariage homosexuel dans plusieurs sociétés occidentales.

En juillet 2013, plus d’un millier de fidèles des cultes réformés ont marché dans les rues de la capitale pour dire non à l’homosexualité et exiger que les responsables de l’État mettent à l’écart toute éventualité de mariages homosexuels dans le pays.

Cette marche a été suivie d’une multiplication de meurtres, agressions physiques, destructions de biens et violations de propriétés privées, sous prétexte d’homophobie, ce qui a été dénoncé par de nombreuses personnalités et associations de divers secteurs.

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