La décision de constituer un bureau ad hoc devant désigner les trois représentants du parlement au Cep est assimilée à un coup d’état. Intervenant en marge d’une rencontre au sénat de la république, lundi, des membres d’organisations de la société civile ont critiqué vertement l’action posée par des députés proches du pouvoir la semaine écoulée et appelé ces derniers à rectifier le tir.
Le fait de violer l’accord du 24 décembre en manifestant leur intention de choisir unilatéralement les trois représentants du parlement au Cep prouve l’existence d’un projet visant à faire du conseil électoral un instrument de l’exécutif, expliquent-ils.
Le secrétaire général de l’Initiative de la société civile met en garde contre toute tentative visant à s’approprier du Cep qui doit organiser les prochaines élections en Haiti. Rosny Desroches prévient qu’une telle démarche pourrait occasionner de nouvelles crises politiques dans le pays.
En son article 7, le protocole d’accord du 24 décembre 2012 indique « qu’il sera maintenu, entre les parties, un dialogue permanent en vue de s’assurer du bon déroulement du processus de mise en place du Cep ».