La manifestation du 29 novembre, qui devait aboutir devant l’ambassade américaine, ne pouvait pas arriver à destination en raison des barrages établis par la police nationale d’Haïti.
Des centaines de partisans de la Force patriotique pour le respect de la constitution (FOPARC) se sont réunis, dans la matinée du 29 novembre, à Bel-Air, pour aller rejoindre au Carrefour de l’Aviation d’autres groupes de protestataires.
Le cortège des manifestants s’est étoffé au fil du parcours. La population anti-Martelly grossissait. Elle criait leur ras-le-bol de l’Exécutif. Des milliers de manifestants, munis de pancartes, affluaient vers le bâtiment officiel des Etats-Unis en Haïti pour demander à « l’Oncle Sam » de ne pas se porter garant de ce qu’ils appellent les dérives du président Martelly.
L’obstacle se dressait au Carrefour Fleuriot. Des agents du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (CIMO) et de la Brigade d’intervention motorisée (BIM) ont dressé des barrages afin d’empêcher l’accès des manifestants à la route menant à l’Ambassade des États-Unis.
Déterminés à s’y rendre, les protestataires ont bifurqué vers une autre rue. Et la police de réagir violemment en dispersant la foule à coups de gaz lacrymogènes.
Les anti-Martelly ont manifesté, mais ils n’ont pas réussi à parler à l’Oncle Sam. Toutefois, le message lui a été délivré, de loin, par le biais des médias.
Photo: Lesly Dorcin
