Le Sénat ne pouvait pas atteindre le nombre de voix requis pour censurer le gouvernement.
16 voix indispensables et inatteignables. Voilà ce qui a joué en faveur des ministres interpellés. Alors, David Bazile de l’Intérieur, Jean Renel Sanon de la Justice et Jean Richard Casimir des Affaires étrangères restent en poste. Ironie du sort. Ce 5 novembre, au sénat de la République, les ministres ont bénéficié de l’incroyable vote de confiance des sénateurs qui se méfient pourtant des moindres actions du gouvernement.
Lors de la séance d’interpellation, le sénateur Steven Benoit a évité de poser vainement ses questions aux trois inébranlables ministres. Le parlementaire s’est contenté de passer en revue les dérives du pouvoir en place. Et Jean Renel Sanon de sourire. M. Benoit en avait fait la remarque : « Le ministre de la Justice sourit parce qu’il sait que nous n’atteindrons pas les 16 voix nécessaires », s’est plaint le sénateur interpellateur.
De quoi est capable le bout de sénat qui nous reste, aujourd’hui. A quoi peut-il servir ? Pourquoi avoir voté, ce 5 novembre ? La démocratie exige-t-elle qu’on place sa confiance en des dirigeants qui n’en soient pas dignes,comme le prétendent les sénateurs?
En tout cas, le sénat souffre d’une paralysie décisionnelle. Son état de santé risque de s’empirer, le deuxième lundi du mois de janvier 2014.