La nouvelle dimension

Les nuits amérindiennes en Haïti du 6 au 10 mai 2015

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Les nuits amérindiennes en Haïti du 6 au 10 mai 2015

Du 6 au 10 mai 2015 se déroulent en Haïti, sous la présidence d’honneur de la poète innue Joséphine Bacon et de la romancière haïtienne Yanick Lahens, Les nuits amérindiennes. L’événement, initié par Mémoire d’encrier, rassemble une cinquantaine d’auteurs des Premières Nations et d’Haïti. Un projet des éditions Mémoire d’encrier en partenariat avec la Fondation connaissance & liberté – FOKAL.

Au programme : débats, lectures, foire du livre amérindien, conférences, spectacles, performances, concerts, échange de savoir et de savoir-faire, lancement du numéro spécial de la revue Littoral consacrée à la littérature innue, focus sur le cinéma amérindien, colloque «Rencontres des peuples du Nouveau Monde» en collaboration avec l’Université de Montréal.

Les animations se tiennent à la FOKAL, à la Bibliothèque nationale d’Haïti, au Bureau national d’ethnologie, à la Direction nationale du livre, au Centre d’art, au Centre culturel Pyepoudre, au Parc de Martissant, à la Bibliothèque Katherine Dunham, et dans de nombreuses écoles de Port-au-Prince.

Au Québec auront lieu également des animations dans les librairies et centres culturels sur tout le territoire autour de la littérature et des cultures des Premières Nations.

Invités : Joséphine Bacon et Yanick Lahens (Présidentes d’honneur), Bonel Auguste, Dominique Batraville, Daniel Chartier, Moe Clark, Verly Dabel, Monique Durand, Michèle Duvivier Pierre-Louis, Naomi Fontaine, Frankétienne, Marie-Andrée Gill, Simon Harel, Sarah Henzi, Tomson Highway, Isabella Huberman, Jacques Adler Jean-Pierre, Erol Josué, Natasha Kanapé Fontaine, Jonathan Lamy, Kettly Mars, Jean-Euphèle Milcé, Laure Morali, Jean Morisset, James Noël, Odette Roy Fombrun, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Louis-Karl Picard-Sioui, Pierre Rouxel, Jean-Charles Pietacho, Emmelie Prophète, Rachel McCrum, Anita Mestokosho, Rita Mestokosho, Diom Romeo Saganash, Rodney Saint-Éloi, Chloé Sainte-Marie, Clotaire Saint-Natus, Michaelle Auguste Saint-Natus, Samian, Jean Sioui, Guy Sioui Durand, Michel Soukar, Isabelle St-Amand, Myriam Suchet, Marie-Alice Théard, Michel Vézina, Gary Victor, Evains Wêche, Jennifer Williams.

CONTEXTE

Ayiti (Haïti) est un nom qui signifie « terre haute, terre montagneuse ».

Avant le débarquement de Christophe Colomb et des frères Pinzón le 6 décembre 1492, Haïti était habitée par des Indiens à la peau cuivrée, qui vivaient de chasse et de cueillette, mais aussi de poésie. Ces natifs d’Haïti, les Arawaks, Taïnos et Caraïbes, qui occupaient tout le territoire, ont été exterminés avec la colonisation espagnole.

La question autochtone est très présente aujourd’hui encore en Haïti. La trace de ces cultures subsiste dans la langue créole et dans les pratiques culinaires. Certaines figures mythiques comme celle de la reine Anacaona (1474-1503) constituent des marqueurs pour l’imaginaire.

La traite négrière a succédé au génocide des Indiens.

L’événement « Les nuits amérindiennes en Haïti » fera resurgir cette mémoire et cette indianité à l’américaine, trop souvent occultée. Car l’Amérique est d’abord et avant tout une terre d’Indiens. Les rencontres proposent de réactiver cette mémoire qui manque trop souvent à l’histoire.

L’une des personnalités fortes des Rencontres québécoises en Haïti de mai 2013 a été la poétesse innue Joséphine Bacon. Lorsqu’elle a lu en innu ses poèmes, le public haïtien a spontanément applaudi comme si les fragments de cette langue étaient déposés en eux. Le corpus amérindien au Québec est de plus en plus important, nuancé et diversifié. Les auteurs amérindiens revendiquent leur singularité en tant qu’individus et rendent compte de la complexité à travers leur écriture.

Entre les communautés haïtienne et québécoise au cours des dernières années, se sont tissées des relations de solidarité par le biais de la culture. Mémoire d’encrier a constitué un corpus de textes amérindiens. Par ailleurs, en 2012, Léo Shetush, Chef traditionnel du Grand Peuple Algonquien, déclare solennellement en guise d’amitié et de solidarité avec le peuple haïtien : « Nous accueillons ceux qui dans l’histoire de ce monde ont été les guides de la seule révolte d’esclaves triomphale et des défenseurs acharnés de la dignité et de la liberté. Ils sont un exemple de courage pour tous les peuples ». Cette déclaration du chef algonquien survient le jour de la commémoration de la bataille de Vertières en Haïti et coïncide avec l’arrivée, dans la région de l’Outaouais, d’objets sacrés liés au culte vaudou.

OBJECTIFS

Tisser des liens de solidarité entre Haïti, le Québec et les peuples des Premières Nations. Mettre en lumière les talents de la communauté autochtone à travers une série de rencontres et de manifestations réunissant les voix d’hier et d’aujourd’hui. L’événement Les nuits amérindiennes en Haïti souhaite rendre accessible la littérature autochtone en Haïti et créer des espaces de partage et de collaboration afin de poursuivre le rapprochement initié dans le cadre des Rencontres québécoises en Haïti (mai 2013).

– Rapprocher les Haïtiens, les Québécois et les Autochtones, les jeunes en particulier, en leur offrant une nouvelle perspective sur l’histoire autochtone;

– Offrir une vitrine à de jeunes talents (chanson, slam, littérature et arts visuels) de la communauté autochtone, au Québec et en Haïti;

– Contribuer à une meilleure compréhension de la contribution des Autochtones à la société et au monde.

La littérature autochtone est présente dans les bibliothèques et les librairies en Haïti. Grâce à l’événement « Les nuits amérindiennes en Haïti », Mémoire d’encrier compte renforcer la présence culturelle des Autochtones du Québec en Haïti et créer des espaces de partage et de réflexion sur la question autochtone en Haïti et au Québec.

Mémoire d’encrier

Depuis 2003, date de la fondation de Mémoire d’encrier à Montréal, le mandat de la maison d’édition est clairement défini : réunir des auteurs de diverses origines autour d’une seule et même exigence : l’authenticité de la voix. Nous aménageons des passerelles, rejetant toutes formes d’enfermement, mettant de l’avant une relation globale entre identités, ethnies et imaginaires à travers les corpus amérindien, caribéen, canadien, africain, etc. Mémoire d’encrier publie des auteurs confirmés autant que des auteurs de la relève, souvent à leur premier titre.

Connue et reconnue pour son travail avec les communautés d’origines diverses, la maison d’édition établit des ponts entre cultures et imaginaires. Le catalogue est riche de plus de deux cents titres. Mémoire d’encrier constitue une référence dans le paysage littéraire québécois. La maison organise des activités culturelles dans diverses parties du monde (Afrique, Europe, Caraïbes) et développe une expertise dans les littératures de la diversité, notamment avec celles issues des communautés autochtones.

En 2013, à l’occasion du 10e anniversaire de Mémoire d’encrier, ont été organisées les Rencontres québécoises en Haïti ayant rassemblé une cinquantaine d’auteurs haïtiens et québécois. Car, pour le directeur Rodney Saint-Éloi : « La refondation et la reconstruction d’Haïti passent nécessairement par la culture et par le renforcement des infrastructures culturelles existantes. Il est ainsi essentiel de faire circuler le livre en Haïti, de démocratiser l’objet-livre afin d’en faire un bien commun pour tout Haïtien. Haïti future passe nécessairement par le livre, et la lecture. Savoir lire et écrire ne doit pas être un privilège, mais un droit. C’est peut-être la seule manière d’envisager demain et de lutter contre la pauvreté, le ressentiment et toutes les idéologies qui sont contraires au développement de l’humain. »

Mémoire d’encrier travaille conjointement avec la Fondation connaissance & liberté au renforcement des infrastructures culturelles en Haïti, et à l’établissement des liens culturels forts et durables entre Haïti et le Québec. Depuis sa fondation, Mémoire d’encrier a toujours été revendiquée comme l’une des entreprises qui illustrent la réussite de l’immigration d’Haïti et des Haïtiens au Québec.

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