A l’appel du Front National de Coordination des Candidats pour la Lutte Démocratique et du MOLEGAF, une marche pacifique s’est tenue jeudi, à Port-au-Prince, pour réclamer l’annulation des élections du 9 aout dernier.
La marche, qui a débuté devant les ruines de l’Eglise Saint Jean Bosco dans le quartier populaire de la Saline, a été perturbée par des jets de pierres.
Elle devait en principe prendre fin aux abords du Bureau électoral communal (BEC) de Port-au-Prince, à la ruelle Alerte, mais les manifestants ont été, en raison d’attaques, contraints de mettre fin à leur parcours à l’angle des rues Montalais et des Miracles.
Les participants à la marche ont quand même scandé des slogans hostiles aux conseillers électoraux et aux autorités politiques pour réclamer l’annulation pure et simple du premier tour des législatives et la réorganisation d’élections générales le 25 octobre.
Plusieurs personnalités de Fanmi Lavalas dont les candidats au Sénat pour le département de L’ouest, les Dr Louis-Gerald Gilles et Schiller Louidor ont participé à la manifestation pour réclamer l’annulation des élections du 9 Aout.
L’ex sénateur Louis-Gerald Gilles estime que les fraudes électorales ont été planifiées, et il pointe du doigt les conseillers électoraux qui ont été , selon lui, les auteurs d’une vaste manipulation de votes.
Pour sa part, le Dr. Schiller Louidor estime que l’annulation des élections dans plusieurs circonscriptions de l’Ouest devrait automatiquement entrainer l’annulation des sénatoriales. Il rejette les résultats préliminaires du 9 Aout et exige l’organisation d’élections générales le 25 octobre prochain.
Dans le même sens, L’homme politique Hénold Buteau estime que le premier tour des législatives est inacceptable et souligne que le CEP doit être tenu pour le principal responsable des incidents qui ont émaillé la journée électorale.
Il rejette le point de vue selon lequel les troubles survenus pendant la journée du 9 août sont imputables à divers acteurs du processus.
Le Dr Buteau fait savoir qu’il n’y a pas eu que des violences mais surtout beaucoup fraudes.
Le CEP est accusé d’avoir de concert avec le pouvoir, planifié les fraudes au profit des partis PHTK, Bouclier, Verité et autres AAA et KID.
Source : AHP