La nouvelle dimension

Martelly demande à l’Onu de maintenir ses soldats en Haïti

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram

Martelly demande à l’Onu de maintenir ses soldats en Haïti

Le président Michel Martelly a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de maintenir l’effectif actuel des troupes de la MINUSTAH en Haïti à l’approche des élections. Le Conseil, réuni mercredi sur la situation en Haïti, est divisé sur la demande du chef de l’Etat. L’appel du président Martelly arrive au moment où l’Onu fait état d’un regain de violence dans le pays à l’approche des élections.

Dans une correspondance adressée au Conseil de sécurité, Michel Martelly a appelé la mission onusienne à ne pas diminuer l’effectif de ses troupes en Haïti à l’approche des élections. Cette demande intervient au moment où le Conseil de sécurité discutait sur le rapport trimestriel du Secrétaire général sur la situation en Haïti. Un rapport qui fait état de la fragilité de la situation sociopolitique dans le pays en cette année d’élections. « Voilà pourquoi le gouvernement haïtien souhaite vivement, dans le contexte pré-électoral actuel, que les effectifs de la MINUSTAH soient maintenus à un niveau tel qu’ils puissent rehausser sensiblement le climat de sécurité”, a déclaré l’ambassadeur d’Haïti à l’Onu, Denis Régis. Il intervenait à une réunion spéciale du Conseil de sécurité sur le rapport du Secrétaire général sur la situation en Haïti.

Selon l’ambassadeur Régis, la sécurité est un facteur clé de la confiance des électeurs dans le processus électoral et l’un des éléments déterminants de la réussite des élections. « Sans vouloir remettre en question les grandes lignes du plan de retrait en cours, les perspectives de reconfiguration de la Mission, le gouvernement de la République d’Haïti croit utile d’en appeler au Conseil de sécurité afin que celui-ci fasse preuve de toute la souplesse nécessaire dans la mise en œuvre de cette reconfiguration », a soutenu le diplomate dans son allocution.

Le rapport du Secrétaire général et la demande du président Martelly ont été largement débattus mercredi en réunion du Conseil de sécurité. Les pays sont sortis divisés sur la position à garder en Haïti. Des pays veulent maintenir le calendrier de retrait progressif des Casques bleus en Haïti adopté en octobre dernier. Si tous saluent les progrès réalisés vers l’organisation des élections, les inquiétudes sont partagées quant à de nouveaux troubles sociopolitiques durant la période électorale. « Nous comprenons les préoccupations de certains et nous prenons particulièrement la demande adressée par le président Martelly au Conseil», a réagi le président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur François Delattre. Mais nous ne pensons pas que cet argument justifierait le maintien du niveau actuel des ressources, ni contre sa diminution ». L’ambassadeur Régis persiste et signe, le calendrier du retrait des troupes doit être réévalué. « A la lumière de l’évaluation de la situation et des besoins qui se manifestent actuellement sur le plan de la sécurité, le gouvernement considère que le calendrier de retrait doit faire l’objet d’une réévaluation, afin de tenir compte, à chaque étape, de l’évolution de la situation réelle sur le terrain et, en particulier, des menaces et des risques qui pourraient mettre en péril la stabilité et la sécurité internes ».

La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies plaide pour l‘organisation de bonnes élections. « La conduite d’un processus électoral équitable, transparent et inclusif dans un climat apaisé est la condition sine qua non pour qu’Haïti continue d’avancer sur la voie de la stabilisation, de la gouvernance démocratique, du renforcement de l’Etat de droit et du développement socio-économique », a déclaré Mme Sandra Honoré. Elle dit exhorter tous les acteurs politiques à « contribuer de leur part pour s’assurer que ces élections si importantes se déroulent dans un climat paisible et de confiance permettant la plus grande participation dans les élections ».

Le Nouvelliste

Facebook Comments

A lire aussi...