La nouvelle dimension

Non à l’importation …

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Non à l’importation …

Le besoin alimentaire annuel de la population haïtienne en céréale est estimé à environ 2.8 millions de kg, selon les calculs réalisés par l’agronome Eliassaint Magloire. Le directeur technique de l’Organisation pour la Réhabilitation de l’Environnement (ORE) déplore le fait que plus de 70 mille hectares de terre arable dans le département de l’Artibonite, à potentialité rizicole énorme, ne sont pas exploités suffisamment, alors que la production locale du riz a fortement décru ces dernières années. Actuellement, elle oscillerait entre 90.000 et 120.000 tonnes métriques, soit 20 % de la consommation nationale. Environ 400.000 tonnes métriques, représentant les 80% manquants, sont importés à hauteur de 200 millions de dollars américains l’an au moins.

Outre le riz, Haiti peut excéder la quantité de maïs nécessaire pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en matière de céréale. Les études conduites par ORE démontrent qu’avec un investissement de seulement 1 million de dollars américains, qui serait consenti dans la production de semences et l’achat de moulins industriels, on peut mettre un terme à l’importation massive de cette denrée.

Eliassaint Magloire, résidant à Laborde, non loin de Campérin, depuis plus de trente ans, partage généralement ses recherches et sa vision avec tous ceux-là qui croient encore que la terre d’Haiti peut nourrir sa population et favoriser la croissance économique et le développement durable. Mais sans les moyens nécessaires, les compétences et les expériences accumulées ces trois dernières décennies ne produiront pas les résultats souhaités, reconnait l’agronome Magloire. Voilà pourquoi ORE se propose de renforcer la culture des arbres fruitiers et la production des mangues à Campérin. Il est, en effet, classé en quatrième position sur la liste des communes exportatrices de « mango Francique », après Gros-Morne, Artibonite et Plateau central.

« Tout un programme de formation, de sensibilisation et d’accompagnement des producteurs de mangues à Campérin développé par l’Organisation pour la Réhabilitation de l’Environnement », se réjouit Madame Mousson Pierre Tinnigan. Médecin de formation, elle se consacre à l’environnement depuis la création de ORE en 1985. Reconnue légalement en 1989, cette institution peut se vanter d’avoir offert une alternative louable aux paysans. La fondatrice de ORE se veut plutôt modeste estimant qu’il reste beaucoup à faire pour atteindre les objectifs fixés.

CR//

Source : Panos

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