La nouvelle dimension

Note de rappel de l’Autorité Portuaire Nationale (APN)

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Note de rappel de l’Autorité Portuaire Nationale (APN)

Depuis quelques temps, le panorama du secteur portuaire est agité par des remous provoqués par les actions intempestives de manifestants se réclamant comme des « employés révoqués de l’APN ». Au moment où  certains ex-employés et anciens collaborateurs de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) croient pouvoir exploiter le flottement institutionnel et le contexte sociopolitique pour intoxiquer la communauté nationale en général, la classe politique, le secteur des Affaires et le monde du travail en particulier, la Direction Générale de l’APN croit devoir faire ce rappel en guise de  mise au point :

 

En 1996, devant la faible performance de l’Administration publique, l’Etat haïtien s’est engagé dans la voie de sa profonde réforme et dans celle de la modernisation des entreprises publiques dont le Ciment d’Haïti, l’EDH, la Minoterie, la TELECO, l’APN. Le CMEP (Conseil National de Modernisation des Entreprises Publiques) a ainsi été créé pour prendre en charge ce dossier. 

Dans ce contexte, l’État haïtien a pris l’engagement de travailler à réformer le secteur portuaire national.  Cette réforme tend à éliminer le monopole, à ouvrir le secteur à la concurrence pour attirer des investisseurs privés, à moderniser l’APN et à la rendre plus compétitive. 

En janvier 2008, l’effectif de l’APN se chiffrait à 1830 employés, pour un flux de trafic d’à peu près 100.000 conteneurs l’an. Les experts du secteur portuaire s’accordaient tous à démontrer qu’un port de cette taille pouvait aisément fonctionner avec un effectif ne dépassant pas Trois cent Cinquante (350) employés. Après évaluation de ses besoins de fonctionnement, la Direction Générale de l’APN a alors pris la décision de rationnaliser ce personnel pléthorique. 

En vue d’arriver à la réduction de ses charges salariales, à la baisse de ses tarifs portuaires, à la réduction du coût de la vie, dans un environnement concurrentiel et un contexte de modernisation des entreprises publiques, l’Autorité Portuaire Nationale s’était résolue à conduire de minutieuses études portant sur les perspectives de réduction de ses effectifs, de ses charges opérationnelles, d’une refonte de sa structurelle organisationnelle, d’une part et de la Réforme globale du secteur portuaire national, d’autre part.

Des négociations très ardues et laborieuses se sont alors engagées entre la Direction Générale de l’APN, le Syndicat des Employés de l’Autorité Portuaire Nationale (SEAPN) et le Gouvernement haïtien d’alors sur les conditions et modalités d’une séparation volontaire. Ces départs anticipés d’une large partie du personnel appelaient bien évidemment des mesures d’incitation et de compensation :

Les prestations légales (préavis de licenciement, boni, congé) ;

La restitution des cotisations au Fonds de pension ;

Une prime de renvoi équivalent au salaire de 12 à 24 mois, suivant le temps de service à l’APN ;

La garantie de l’assurance maladie pendant les 6 mois suivant ce départ ;

 

Le bénéfice d’une formation accélérée en création et gestion des petites entreprises.

Les charges dudit dégraissage pour l’APN se chiffraient comme suit :

Prestations payées aux ex-employés : 463,395,288.00 gourdes ;

Primes et prestations payées aux ex-débardeurs : 164,570,585.00 gourdes ;

Commissions payées à la BNC : 6,256,557.00 gourdes ;

Coût de la formation en création et gestion des petites et moyennes entreprises : 869,958.00 gourdes ;

Prime d’assurance de la CAH aux ex-employés de Mai à Octobre 2008 : 9,881,769.00 gourdes.

Les services de la BNC ont été retenus pour l’émission et la livraison des chèques à tous les employés et débardeurs concernés par le départ volontaire. Les talons et copies des chèques, les reçus et les désistements signés sont conservés à la BNC comme pièces attestant des conditions honorables du dégraissage de l’APN. Ce qui a été salué unanimement par tous les secteurs et qui reste jusqu’à date un modèle. Tous ces documents (formulaire de désistement ou de séparation volontaire, reçus de chèques, ….) sont conservés dans les archives de la BNC et peuvent être consultés sur demande.

Le coût global de cette opération de dégraissage est de 650 MILLIONS de gourdes dont 300 Millions de prêts, obtenus de la BNC sur trois ans, aux conditions du marché.

A rappeler que les primes de séparation volontaire ont paru à l’époque si alléchantes, si attrayantes que certains de ces ex-travailleurs de l’APN ont fait pression sur les responsables de l’entreprise afin de figurer au nombre des départs volontaires. Et pendant très longtemps il n’y eu ni réclamation, ni dénonciation, ni protestation. Que l’on s’en souvienne !

Il faut comprendre aujourd’hui que toute réclamation nouvelle garde le caractère d’une entreprise de désinformation ou d’intoxication de l’opinion sur des faits dont les preuves sont encore disponibles. A l’APN, il n’y a pas eu de révocation massive, comme tendent à le faire croire les ex-employés et ex-débardeurs de l’Entreprise. Mais un départ volontaire, négocié et très bien rétribué, selon un protocole admis par toutes les parties, allant au-delà même des espérances des uns et des autres.  

Aujourd’hui, à la faveur de cette réforme initiée en 2008, l’APN s’est résolument engagée dans une dynamique de modernisation profonde de ses structures et de réforme de tout le secteur portuaire national. Des pas importants sont réalisés, des investissements conséquents en infrastructures et superstructures sont en cours, des projets de lois sont en phase avancée d’élaboration. L’image de l’APN se renforce auprès de ses partenaires institutionnels, de ceux de la Communauté des Affaires tant nationale qu’internationale pour que la place portuaire haïtienne arrive à recouvrer sa place dans le concert des routes de navigation et que nos sites  puissent se positionner comme l’alternative dans la logistique du transport maritime  régional et mondial.

 

La Direction Générale de l’Autorité Portuaire Nationale de concert avec l’ensemble du Personnel, entend poursuivre cette dynamique qui doit se renforcer, s’approfondir afin de faire de l’APN un outil efficace de développement national.

Nous exhortons nos partenaires à travailler dans la nécessaire synergie, indispensable pour refaire de la place portuaire haïtienne  la référence dans la Caraïbe.

Port-au-Prince, le 13 février 2016 

Direction Générale  

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