Les législatives et la présidentielle, prévues ce dimanche 9 octobre 2016, en Haïti, ont été reportées à une date ultérieure en raison des dégâts provoqués par l’ouragan Matthew, a annoncé le président du Conseil électoral provisoire, Léopold Berlanger. Le CEP s’octroie huit jours pour procéder à une évaluation des empêchements avant de fixer, au plus tard mercredi, une nouvelle date pour la tenue des scrutins.
Les réactions des candidats essoufflés n’ont pas tardé. Jean-Charles Moise juge confus le « report des élections à une date ultérieure ». L’ex-parlementaire de la République estime qu’il est important de rester dans le cadre de la Constitution quant à la nouvelle date qui doit être communiquée. Il suggère que les élections se tiennent le 23 ou le 30 octobre.
Pour sa part, Edmonde Supplice Beauzile se dit d’accord avec cette mesure de report. Toutefois, la candidate à la présidence appelle le CEP à ne prendre aucune décision sans les candidats qui, précise-t-elle, sont les principaux concernés. Jean-Henri Céant abonde dans le même sens. Le candidat à la présidence de RENMEN AYITI estime raisonnable la décision du CEP, mais appelle au respect de la date butoir du 7 février 2017.
La décision du ministère de l’Education nation eu égard à la réouverture des classes, le 10 octobre, est un signe que la plupart des établissements scolaires sont en état, déclare le conseiller stratégique du Parti Haïtien Tèt Kale(PHTK), Guichard Doré. Le temps mis par le CEP pour une évaluation participerait d’une démarche que M. Doré qualifie de dilatoire. Il croit que les élections peuvent être organisées, au plus tard, le 23 octobre.
