Evoquant l’importance des élections sénatoriales et locales en termes de postes à pourvoir et cout financier relatif à la réalisation de deux scrutins législatifs en six mois, Pamela Ann White, ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, croit que le Collège transitoire du conseil électoral permanent (CTCEP) doit prendre le temps qu’il faut et se donner les moyens nécessaires pour une bonne mise en place. La diplomate américaine qui intervenait au micro de la Voix de l’Amérique recommande le report des élections sénatoriales et locales en 2014.
Des acteurs politiques qui avaient fait mention de pressions exercées par des membres de la communauté internationale sur les dirigeants haïtiens pour les contraindre à mettre en place le CTCEP, craignent que les élections législatives et locales ne se tiennent en novembre prochain. Ils mettent en garde le président Michel Martelly contre toute manœuvre dilatoire visant à bloquer le processus électoral. Du nombre, le sénateur Dieuseul Simon Desras, qui rappelle que le mandat du deuxième tiers du Sénat arrivera à terme en 2014 comme le stipule le décret électoral de 2008.
Jeudi lors de sa première conférence de presse depuis son installation le 19 avril dernier, le CTCEP s’est contenté de dire que deux commissions viennent d’être formées pour travailler sur l’avant-projet de loi électorale et le budget électoral. Parallèlement, l’institution chargée d’organiser les prochaines joutes s’active à mettre en place les infrastructures nécessaires. Des efforts considérables à déployer également pour gagner la confiance des acteurs politiques et de la population, selon le président du CTCEP Emmanuel Menard, reconnaissant que les défis qui attendent l’institution qu’il dirige sont de taille, d’autant que, théoriquement, elle a six mois pour réussir le pari.
