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Quelle palette de couleurs pour les façades des maisons ?

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Quelle palette de couleurs pour les façades des maisons ?

En Haïti, il n’existe aucune obligation légale au choix des couleurs des façades des maisons. Toutefois, dans la loi relative à l’urbanisme, il y a obligation de repeindre périodiquement les bâtiments. La section culturelle de Signal Fm s’est entretenue avec l’architecte Garry Lhérisson.

Toupie/Signal Fm : Sur le plan de l’urbanisme, quel rôle joue la couleur des façades des maisons dans un quartier ?

Garry Lhérisson : La couleur des façades des maisons joue principalement le rôle d’égayer les rues. Parfois, c’est le matériau utilisé pour la construction des bâtiments qui détermine le chromatisme du quartier. L’utilisation de la brique et des tuiles est aussi capitale. Il existe, par exemple, en France, une ville que l’on appelle : « La ville rose » parce que la pierre utilisée pour construire ces bâtiments est de couleur rose.

Toupie/Signal Fm : Les couleurs des façades des maisons ont-elles un effet sur l’identité d’un quartier ?

Garry Lhérisson : Cela varie. Au fil des années, les couleurs changent. C’est comme une mode. A un certain  moment, à Port-au-Prince, on peignait les façades des maisons en blanc. Puis, cette tendance a disparu. On a ensuite opté pour des couleurs éclatantes.

Toupie/Signal Fm : Qu’en est-il du quartier ‘’ Jalouzi’’ ?

Garry Lhérisson : « Jalouzi » est un cas particulier. C’est un quartier précaire. Un bidonville qui a cette particularité d’être juché à flanc de montagne. Je pense que le gouvernement  de l’époque a voulu donner  de l’agrément et un air plus gai à ce quartier. Vu que cette zone a été mal perçue, des couleurs vives ont été appliquées sur les bâtiments pour changer son image. Etant donné que c’est un bidonville qui surplombe la commune de Pétion-Ville, on a voulu rendre ça plus agréable a l’œil.

Toupie/Signal Fm : Existe-t-il des règles locales en la matière ?

Garry Lhérisson : Dans la loi relative à l’urbanisme en Haïti, il y a obligation de repeindre périodiquement les bâtiments sans aucune imposition de couleur pour autant. Probablement, cinq ans pour les maisons résidentielles et peut être deux ou trois ans pour les bâtiments commerciaux. Par contre, dans les pays étrangers, il existe des obligations et des restrictions quant à  l’usage et au choix des couleurs. D’autres aspects sont à considérer. Dans certains pays, comme le Maghreb, les maisons sont peintes en blanc parce que la couleur blanche réfléchit mieux la lumière du soleil. A cet égard, ce n’est pas une obligation mais plutôt une réponse à un problème climatique.

Propos recueillis par Darline Gérard

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