L’appel à la grève, visant une baisse du prix à la pompe des carburants, a été suivi lundi à plus de 90%, ont affirmé des membres des syndicats concernés et des responsables de la Table de concertation de l’opposition démocratique et de la résistance patriotique. De son côté, la Police nationale d’Haïti estime avoir fait son travail pour avoir éteint les barricades de pneus enflammés et arrêté une vingtaine d’individus. Cet effort policier devait permettre à la population de vaquer librement à ses activités, selon le Directeur général de la PNH, Godson Orélus.

La circulation routière a été paralysée. Le mouvement a eu ses effets sur pratiquement toutes les activités économiques. Tout porte à croire que la population a voulu faire grève. Selon maints témoignages, le mot d’ordre des grévistes aurait été suivi sous pression psychologique.

Lors de la journée de grève du lundi 9 février 2015, beaucoup d’actes de violence se sont produits. Un policier a été agressé à coups de couteau à Cité Soleil, et des dizaines de personnes ont été blessées par des jets de pierre. 

Les organisateurs de ce mouvement de débrayage ont salué la «réussite » de la première  journée. Mais, une grève réussie pour quels  résultats?

Le Premier ministre tient mordicus à  ce qui lui a été recommandé pour ne pas conduire le pays à la banqueroute. Lundi, il a rappelé que les tarifs appliqués sur les carburants ne seront plus revus à la baisse.

Ph: Lesly Dorcin