La nouvelle dimension

Sécurité publique : le G-8 déplore les pertes en vies humaines enregistrées à Hinche et à Léogâne, en raison de l’inexistence d’une politique nationale de sécurité publique.

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Sécurité publique : le G-8 déplore les pertes en vies humaines enregistrées à Hinche et à Léogâne, en raison de l’inexistence d’une politique nationale de sécurité publique.

Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), a appris avec consternation les nouvelles de l’incendie ayant éclaté dans une station à essence à Hinche et l’accident qui a eu lieu à Léogane. Le bilan de ces accidents est lourd : une trentaine de morts et de blessés.

Ces accidents regrettables témoignent le peu de cas fait par l’État de son obligation de respecter le droit à la vie. L’absence de mesures préventives susceptibles de diminuer les risques de tels accidents est une faute dont la responsabilité incombe à l’État. L’accident survenu à Cité-Soleil (Pont de route 9) était prévisible comme le danger qui guette celui de la Croix-Des-Missions. Pourquoi laisser une commerçante utiliser le feu de charbon à proximité d’une pompe à essence ? Pourquoi ne pas déployer des policiers pour la règlementation de la circulation dans des endroits où des bandes de rara empruntent nos routes nationales ? Tout ceci démontre la nécessité de repenser les structures de sécurité du pays dans leurs aspects multidimensionnels.

Les accidents de ces derniers jours constituent une preuve irréfragable du retard de l’État dans l’approche moderne de la sécurité, car celle-ci pour être durable doit être intégrale, c’est-à-dire qu’elle intègre dans une stratégie uniforme les trois piliers de la sécurité : sécurité nationale axée sur la protection de l’ordre social et des institutions politiques, la sécurité citoyenne visant la protection des vies et des biens dans le cadre de la lutte contre la criminalité et la sécurité humaine orientée vers la protection de l’individu face à des dangers non criminels constitués par certains phénomènes sociaux, environnementaux ou urbains.

Le G-8 croit que l’État est dans l’obligation de

– Indemniser les parents des victimes ;

– Identifier tous ceux qui, par négligence ou imprudence, sont responsables de tels accidents et les déférer par devant la justice répressive ;

– Vérifier, dans le cas de Léogane, si le chauffeur n’était pas animé d’intention criminelle et ne pas banaliser de si graves accidents en les traitant comme de simples infractions contraventionnelles.

Le G-8 note le bras de fer opposant deux groupes politiques – agissant sous la houlette de deux anciens chefs de l’État qui entretenaient hier encore de bonnes relations -, pour le contrôle du gouvernement provisoire sans que ces anciens partenaires politiques et les acteurs politiques du moment ne mesurent pas le fait que des dates butoirs attendent l’actuelle présidence provisoire.

Le G-8 condamne le comportement irresponsable de ceux qui s’amusent à faire passer le temps dans leur seul intérêt politique alors que trois à cinq millions de citoyens haïtiens sont menacés de famine et l’insécurité prend des proportions alarmantes.

 

Le G-8 en appelle à la sagesse politique et au sens patriotique des uns et des autres.

Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.

Fait à Port-au-Prince, le 18 mars 2016

Pour le G-8 :

Samuel MADISTIN

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