Le Front Nationaliste Héritage Lavalas 1990 exige que les anciens présidents haïtiens soient amnistiés. Dans une note rendue publique au début du week-end, le Front 90, après moult considérations, croit que le moment est à la réconciliation nationale.

Le directoire de ce parti politique, tout en saluant la mémoire des victimes des dommages collatéraux des confrontations qui ont eu lieu sous les régimes duvaliéristes, lavalas et autres, attire l’attention des Haïtiens sur le fait qu’une entente entre eux ne feront pas l’affaire de l’étranger, lequel jouerait pieds et mains pour que la discorde soit la caractéristique principale du bicolore bleu et rouge.

La convocation des anciens chefs d’Etat est « un signe d’irrespect pour le drapeau et une autre forme d’injustice envers ceux qui ont assuré la difficile mission du sauvegarde de la sécurité et de l’intégrité du territoire national », concluent Dephly Louis-Charles et Uriel Dugars.

Au début de son mandat, le président Michel Martelly avait prôné cette idée de réconciliation nationale et l’amnistie pour tous les anciens présidents qu’il avait entrepris à visiter chez eux. Si la démarche n’a pas fait écho dans la société, les principaux concernés semblent avoir fait preuve d’un certain désintéressement qui décourageait l’actuel chef de la nation haïtienne.

Par conséquent, depuis près d’un an, Jean-Claude Duvalier fait objet de convocations suite aux plaintes de victimes de son régime. René Préval a déjà comparu à titre de témoins dans le dossier de l’assassinat du journaliste Jean Dominique. Il est bruit que Jean-Bertrand Aristide est sous le cours d’un mandat de comparution lui aussi dans le cadre de ce même dossier.