« L’intronisation de l’écrivain Dany Laferrière à l’Académie française constitue un motif de grande fierté pour le peuple haïtien. C’est avant tout un honneur pour les Haïtiens qui ont toujours honoré le savoir et l’esprit d’ouverture de ce grand auteur, digne fils de Petit-Goâve ».

Ainsi a parlé le président de la République pour rendre hommage à Dany Laferrière  reçu en séance solennelle sous la Coupole, le jeudi 28 mai 2015.

Le chef de l’Etat dit souhaiter que  l’œuvre de « l’Immortel » reste éternelle dans la mémoire et le vécu de tous les Haïtiens.

La cérémonie d’intronisation de l’écrivain né en Haïti s’est déroulée jeudi en présence de François Hollande et d’un public nombreux. Sous la coupole, Dany Laferrière a évoqué le vaudou, Haïti, le Québec et les grandes figures de la négritude : Senghor, Damas et Césaire.

Très codifiée, la cérémonie sous la coupole de l’Académie française, n’a pas réservé de surprise. En présence de nombreux invités dont François Hollande, Michaëlle Jean, ou encore Lilian Thuram, Dany Laferrière, dans son nouvel habit vert d’académicien a d’abord, tradition oblige, prononcé son discours de réception, en rendant hommage à son prédécesseur au fauteuil numéro 2 de l’institution, Hector Bianciotti.

Vêtu de son habit vert traditionnel des académiciens, conçu par le couturier québécois Jean-Claude Poitras, M. Laferrière occupera le fauteuil numéro deux, vacant depuis la mort de M. Bianciotti en 2012. Le fauteuil numéro deux a jadis été dévolu à Montesquieu et, plus tard, à Alexandre Dumas fils, lui-même d’origine antillaise. Dany Laferrière a d’ailleurs rappelé, dans son discours, que ces auteurs ont occupé le siège qui est désormais le sien.

Le costume est commun à tous les membres de l’Institut de France, dont l’Académie française. Il est en drap bleu foncé ou noir, brodé de rameaux d’olivier vert et or, d’où son nom d’habit vert.