La nouvelle dimension

3 journalistes sanctionnés pour avoir violé un « principe cardinal»

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram

3 journalistes sanctionnés pour avoir violé un « principe cardinal»

Dans une correspondance adressée au chef de l’Etat, Michel Martelly et à son porte-parole, Lucien Jura, la Radio de l’ile (Kiskeya) informe qu’elle a sanctionné sévèrement ses trois employés qui, parmi d’autres journalistes accrédités au Palais national, ont reçu chacun des milliers de gourdes dans une enveloppe de la Présidence, le 23 décembre 2014. L’ignoble cachet, comme l’appelle Radio Kiskeya, leur a été remis sous les feux de la caméra.

L’acte est condamné non seulement par la Direction Générale de la station mais aussi par le reste du personnel, selon Liliane Pierre Paul, cosignataire de la lettre. Même le reste du personnel, constitué probablement d’enfants de chœur, condamne ! On dirait que chacun se surprend à apprendre que les journalistes, si bien rémunérés et encadrés par les patrons de médias, se laissent tenter par  le diable de la corruption.

Y aurait-il  protestation, dénonciation si la caméra présidentielle n’était pas témoin ? La question est justifiée par le fait que  Mme. Pierre Paul parle d’humiliation de la profession du journalisme. Les journalistes ont-ils été filmés à leur insu ? Si oui, il y a lieu de croire que la presidence a voulu humilier les récipiendaires des fameuses enveloppes d’argent. Ainsi, les actions de Radio Kiskeya devraient être dirigées davantage contre le prétendu corrupteur qui a le droit de se défendre en se présentant comme un bon samaritain. Mais si les  journalistes se savaient filmés, c’est une autre paire de manches.

Ces petits gestes de politesse ne datent pas d’aujourd’hui.  L’Association nationale des médias haïtiens peut contribuer à créer des conditions pour résorber le phénomène. Les responsables de médias, qui ne sont ni mauvais ni bons, ne doivent pas agir sur un coup de tête en révoquant les journalistes identifiés. L’Association des journalistes haïtiens (AJH) et l’Association des journalistes conséquents professionnels (AJCP), entre autres, doivent rester vigilantes en ce sens. Dans la lettre, les dirigeants de la station parlent d’un certain «  principe cardinal ». Qui sont-ils ceux qui ne l’ont pas encore violé ? Qui sont-ils ceux qui ne le violent plus ?   

Tout en évitant de faire l’apologie de la corruption, notons qu’il serait élégant de reconsidérer le cas de ces trois journalistes sanctionnés et de ceux qui ne le sont pas encore.Punition, oui. Mais, il faut savoir la doser.

Facebook Comments

A lire aussi...