Des organisations syndicales haïtiennes sollicitent des instances internationales une « intervention rapide et incessante » dans le dossier des Dominicains d’ascendance haïtienne. Dans une note datée du 9 octobre, ces organisations, dont CTH, CGT, OGITH et ANTH, condamnent l’arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine déclarant « apatrides » les Haïtiens d’origine.
Dénonçant le caractère raciste, discriminatoire, fantaisiste et xénophobe de cette décision, les organisations syndicales estiment qu’elle « est est en violation flagrante avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par la République Dominicaine ».
Ces organisations craignent en outre que l’arrêt en question ne provoque « une immense division au sein de la société dominicaine » et impacte négativement sur les « 480 000 haïtiens » qui, selon elles, « constituent, en quelque sorte, la principale main d’œuvre et le pilier économique de la République dominicaine ».
Ces organisations syndicales haïtiennes, qui exigent « l’annulation pure et simple » de la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine s’attendent à ce que les organisations des droits humains, les Églises et la Société Civile de l’autre coté de la frontière fixent leur position sur cette situation qui « mettra en péril l’existence même de la République dominicaine comme Nation.