La nouvelle dimension

La “révolution bolivarienne” survivra-t-elle à la mort de Chavez?

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La “révolution bolivarienne” survivra-t-elle à la mort de Chavez?

Le successeur désigné d’Hugo Chavez, Nicolas Maduro, n’a ni le charisme ni le poids politique du leader autoproclamé de la nouvelle “révolution bolivarienne”.

Sans forcément admirer la personne et la politique d’Hugo Chavez, mort hier à 58 ans, force est de constater que le charismatique président du Venezuela a un sens certain du théâtre. Mourir un 5 mars, le même jour que Staline, soixante ans plus tôt, en étant entouré d’autant de mystère que le dictateur de l’ère soviétique… Quel talent!

Chavez avait remporté la présidentielle une troisième fois, en octobre 2012, peu avant d’être hospitalisé à Cuba, plusieurs mois durant, pour un cancer. La maladie l’a empêché d’assister à sa propre cérémonie d’investiture, en janvier dernier. Depuis lors, le vice-président, Nicolas Maduro, son successeur désigné, était chargé des affaires courantes.

Mais Maduro n’est pas Chavez: il n’a ni le charisme ni le poids politique du leader autoproclamé de la nouvelle “révolution bolivarienne”. Peut-il durer? Au-delà des cercles du pouvoir de Caracas, la question hante désormais la gauche latino-américaine toute entière, dominée depuis dix ans par la personnalité du leader vénézuélien.

Nous sommes tous Chavez!

“La question de la santé du camarade Chavez est un problème et un souci non seulement pour le Venezuela, mais pour tous les peuples anti-impérialistes et anticapitalistes” déclarait, en janvier, Evo Morales. Nous sommes tous Chavez!” Le président de la Bolivie, mais aussi Rafael Correa, en Equateur, ou Kristina Kirchner, en Argentine, doivent beaucoup au dirigeant de Caracas. Car Chavez, inlassable tribun qui n’a jamais reculé devant aucune démagogie, en treize ans de règne, a su renouveler une variante latino-américaine du populisme, qui semblait pourtant condamnée il y a une quinzaine d’années.

La “révolution bolivarienne” survivra-t-elle à son leader?

A coups de pétrodollars, de livraisons de produits subventionnés à ses alliés et d’investissements habiles, Chavez est parvenu à financer sa “révolution bolivarienne”, pour le meilleur et pour le pire. Reste à voir si la révolution survivra à son leader.

Pour cela, la position de Cuba, en particulier, sera déterminante. La Havane dépend de Caracas pour ses approvisionnements de pétrole subventionné, certes. Mais le régime castriste noyaute, en retour, une large part des services secrets vénézuéliens. Et quelque 45 000 spécialistes cubains travailleraient au sein des “programmes sociaux” de Caracas, selon l’aveu de Chavez lui-même.

Dans un premier temps, Cuba fera tout pour soutenir Maduro, le vice-président, visiteur fréquent à La Havane. Par la suite, qu’en sera-t-il? La réponse à cette question définira le destin politique d’Hugo Chavez – leader influent… ou aberration historique?

Source : L’Express

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